En mai 2021 ! Plus que quelques heures...

J'ai mes veilles et mes impatiences !

Livre publié chez un grand éditeur, préface par Mgr Aillet, thèse de théologie soutenue à l'Institut (vraiment) catholique de Toulouse par l'abbé Jacques Olivier fssp.

808 pages et seulement 29 euros.

Edité aux éditions Le Cerf.

Voilà ce que j'attends et admire de la part d'ecclésiastiques ! La reconnaissance par les titres et les grades dans le milieu traditionnel est parfaitement possible, au lieu de reproduire ou paraphraser des ouvrages et des articles qui ne tiennent plus du tout la route, de penser que les facultés catholiques et que les Universités publiques sont le repère de Satan (Vigano ajouterait que les universités pontificales relaient l'erreur...). Quand ce prêtre parlera à l'avenir de Jeanne d'Arc, un tiers se tiendra pour dit qu'il a passé des centaines d'heures à lire d'autres auteurs et des sources, à mettre sa pensée en ordre (sans wikipedia !), à accepter la critique d'autres théologiens et historiens. Il rejoint d'autres prêtres, religieux ou religieuses qui forcent l'admiration. Il n'y a pas que les Sesboué et Dagens en théologie !

Je re-re-repose ma question : combien de prêtres traditionnalistes sont exégètes ou astronomes ? Je pense que même aujourd'hui il y a plus de jésuites astronomes que de prêtres ou religieux traditionnalistes, et c'est bien dommage.

Souhaitons beaucoup de lecteurs et des heures de lecture en bonne compagnie, avant même de lire des comptes rendus dans les grandes et les petites revues !

Le dernier numéro de la RHEF, au sujet des travaux d'Olivier Marin, disait que le grand hussitologue français juge la lettre de Jeanne aux Bohémiens comme authentique. On lira chez cet historien des considérations très solides sur la communion sous les deux espèces, le traité de Gerson (chancelier de Notre-Dame de Paris !) sur ce sujet. A ceux qui adorent prendre les choses au pied de la lettre, je leur rappelle que "buvez en tous" a bien été compris par les Hussites, moins par les Catholiques canal historique. Et je ne milite pas pour la communion sous les deux espèces, simplement pour éviter les pensées systématiques et ceux qui raisonnent comme avec des sourates... Les canonistes savent que cette discipline peut inventer tout et son contraire. Je ne parle même pas de la théologie avec ses centaines d'école en 2000 ans !

Dans un autre genre, vient de sortir une grande histoire du chanoine et historien Dominique-Marie Dauzet opraem sur les Prémontrés des origines à nos jours (éd. Salvator). En soi, c'est une folie et une gageure : personne ne peut maîtriser neuf siècles, un continent et des centaines de lieux (la lecture le confirme...). Je n'annexe pas l'abbaye de Mondaye au monde traditionnel du point de vue liturgique, surtout depuis les réformes post-conciliaires, même si j'aime beaucoup les Prémontrés... De mémoire, les constitutions de l'ordre, après le concile, ne furent approuvées et définies seulement dans les années 90. Il était temps... C'est un peu comme lorsque des évêques ou des curés disent aux services de l'Etat en 2021 : ben, il faudrait changer l'aménagement liturgique du choeur et enlever la table de communion pour rendre conforme à la liturgie voulue par le concile. (il était temps d'y penser, ce n'était donc pas le cas depuis 50 ans ? ! En général, si l'Etat ne connaît pas bien la langue de buis et les mensonges ecclésiaux, c'est la panique à bord et la manipulation des esprits... Ne comptons pas sur la commission diocésaine d'art sacré, sauf exception, pour rétablir la vérité et calmer le jeu. Le concile a bien évidemment voulu supprimer les tables de communion et les marches du choeur, au profit de cordons tenus par des plots affublés d'un panneau "interdit au choeur")
Aux XIIe-XVe s., pour autant qu'on sache, l'autel sur lequel le prémontré disait sa messe ne devait avoir qu'un cierge, et deux pour l'abbé. Und so weiter. Et ce cierge sur l'autel était une pratique récente, comme je l'ai déjà dit en relayant un article récent d'Alain Rauwel. La croix n'était qu'en bois pour certaines communautés. Le tradi et l'historien sont des gens qui promeuvent la vraie diversité, en conformité avec le passé. Diversité ne veut pas dire anomie et subjectivisme.

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