On ne dépose pas les vitraux posés au XIXe siècle ! Je ne recommence pas...
Vous n'êtes pas obligée de lire tout le temps, aussi je vous invite à aller regarder du côté des membres du conseil scientifique de l'INP et des membres de la commission nationale du patrimoine et de l'architecture. Ce sont les quatre sous-commissions qui statueront, pas un archevêque en mal de modernité et des catholiques déboussolés. Les vrais conservateurs sont essentiellement sortis de l'INP (et en plus, ils sont compétents et ont une connaissance des arts très larges, des origines à nos jours, pas seulement par leurs lectures du dimanche). J'aimerais qu'il y ait davantage de conservateurs dans le clergé et dans les supposés journalistes catholiques...
Je plains les évêques et curés qui n'osent pas prendre de face leurs confrères pour leur demander de se calmer et leur dire qu'ils leur font honte tant le bon sens est subverti.
Un évêque aussi n'osera donner aucun conseil pour la cathédrale qui ne relève pas de lui...
J'aimerais qu'un farfelu ou qu'un groupe de pression groupusculaire ne gonfle les pectoraux pour encore disqualifier le courant multiforme de la Tradition. La FSSP a bien fait de ne pas éventer son intérêt pour Pontigny. Ce n'est pas à coup de drapeaux frappés du Sacré-Coeur ou de chapelets, d'appels à exorciser la cathédrale des fumées conciliaires ou à démissionner l'archevêque, que des arguments rationnels et posés seront présentés.
JM Leniaud pèse plus que dix divisions de journalistes.
N'ayez crainte, La Croix sortira d'ici peu un entretien d'un Dagens ou d'une théologienne à la gomme pour nous dire que l'Eglise a toujours dialogué (beurk) avec le monde, que le souffle de l'Esprit souffle là où il veut loin de toutes les sectarismes, que le pape François nous appelle chaque jour blablabla, qu'il ne doit y avoir qu'un autel puisqu'il n'y a qu'un seul Christ (argument avancé par les prêtres qui perdent ipso facto tout caractère sérieux à mes yeux et à ceux de bien de personnes du Patrimoine que je connais...)...
Si M. Pastoureau y va de son entretien (il fera attention et ne répondra plus...) sur la nécessité de donner une chapelle à chaque religion présente à Paris, merci de lire entre les lignes. La Croix y verrait au contraire une ouverture salutaire.
Au XIXe s., quand les cathédrales étaient gérées par des architectes diocésains, ceux-ci n'étaient pas toujours catholiques, loin de là ! Idem pour les inspecteurs des MH. Et pourtant ils avaient à coeur de sauver ces églises insignes.
Quand on n'a aucun goût personnel pour Monteverdi, Zurbaran ou la sculpture romane, mais que l'on est clerc et a fortiori évêque, il est vain de vouloir obtenir de ce genre de personne le moindre respect des confessionnaux, de la chaire abandonnée, du maître-autel, du silence (cela va souvent avec...), du latin, d'une procession de prêtres les mains jointes (et non le long du corps)...
D'ici peu vous aurez le vicaire général qui dira que les églises ne sont pas des musées et autres bêtises. On dirait que St-Merry est l'alpha et l'omega, avec la saleté, les chapelles-dépôts, l'happening permanent, les choses archi-contemporaines pour choquer le bourgeois...
La Catho de Paris ? Pouaf !
Baudrillart, reviens ! (sauf dans sa période collabo, désolé).
L'institut d'art sacré pourrait être un haut lieu de la recherche et de la diffusion de cours solides aux retraités envoyés là par les diocèses (notamment les funestes CDAS). J'ai pu voir de près ce qu'on y faisait... De l'eau tiède, du vernis, des cours animés par des gens qui se la jouent intellos (j'ai séché totalement un jour en entendant le philosophe Ph. S. sur les icones et Malévitch : je n'ai strictement rien compris. Je connais mes limites. Mais quand j'ai vu les mamies se précipiter sur ce brave homme catholique pour demander des compléments, j'ai vu la supercherie). On y demande, pendant deux mois, de préparer un mémoire (bidon) sur l'Annonciation dans l'art européen des origines à nos jours. La dame est contente d'imprimer en couleur des tableaux, voit vaguement un continuum et présente cela en buvant son thé. Le prêtre en retraite la félicite et la brave dame revient au bout de deux ans toute fière dans son diocèse avec son brevet de l'IAS.
L'Eglise aurait moyen de tenir la dragée haute au public. A Toulouse, Fribourg et Strasbourg, ça marche, mais Paris et Lyon !!! Je sais qu'un ancien doyen de la faculté de théologie de Lyon, aux dernières nouvelles vicaire général d'un diocèse crotté, était abonné à Libération pour agrémenter son déjeuner. Désolé, que dirait-on s'il recevait Présent ou l'OR ?
Le recteur devrait être aussi connu que le secrétaire perpétuel de l'Académie dans les milieux cultivés. Ce n'est pas gagné. J'ai beaucoup espéré dans les Bernardins. Finalement, ça grenouille dans la discrétion. Les clercs parisiens sont pour beaucoup très pariso-parisiens. Ils franchissent le périphérique pour aller en province dans leurs familles ou en retraite. Les Bernardins sont très ouverts politiquement et philosophiquement, sauf du côté de l'extrême droite ou des milieux très conservateurs. Quand le méprisable Edgar M. sera canonisé à sa mort prochaine dans les médias, je ne doute pas que les Bernardins y iront de leur colloque élégiaque, au lieu de l'ignorer ou de le dézinguer. Veuillot avait du bon.
Les gens sont flattés de venir y parler ou d'y louer la grande salle. Il me semble que Benoît XVI avait donné un petit programme pour ce lieu, pourtant.
Tiens, encore une oeuvre bâtie grâce au diocèse de Langres...
Quel est le point commun aussi entre François Morlot et Georges Darboy ?
Non !?
Si !