et quand La Vie interroge cet homme, ancien pilier d'Esprit, on a compris l'angle de tir.
C'est Ménard qui est visé et tous ceux-zet-celles qui menacent le vivre-ensemble par leurs provocations etc.
Ce ne sont pas les assassins, les coupables, et ceux qui pourraient le devenir, mais les victimes, qui, elles, ont provoqué par leurs présences dans une église, sur les terrasses ou dans les salles de classe.
Ménard fait ce qu'il veut et s'il les agace, c'est très bien.
Aucun catholique ne va lui tirer dessus ou l'assaillir à la serpe.
Par ailleurs, quand on représenté un type ainsi sur l'affiche, nul n'est obligé d'y VOIR le Christ. Je n'ai aucune image fiable du Christ du Ie siècle et ses représentations ont une histoire, avec une infinie diversité. L'image n'est pas le Sujet.
N'ayez crainte. Si un élu bien rose ou rouge ou vert avait écrit sous l'image d'un pauvre enfant noyé manipulé par les médias, que tous les "migrants" (CLANDESTINS, illégaux, comme on devrait dire) sont des images du Christ au jardin des Oliviers, La Vie et ce même sociologue à la gomme auraient sorti les mouchoirs et valorisé le rapprochement.
Je viens de terminer "Les saints vont en enfer" de Cesbron, sur le conseil ici de Luc Perrin. De fait, les prêtres-ouvriers (et je ne leur jette pas la pierre) comparaient les ouvriers et pauvres de nos bidonvilles et banlieues très pauvres à tous les visages que le Christ put avoir depuis deux mille ans.
Par internet, on peut désormais faire monter en épingle la moindre manifestation de pouilleux contre la France (pas seulement son président) et la moindre affiche d'une mairie de France. Le sociologue a dû demander à La Vie un entretien, car il tenait à dire qu'il avait, lui, une morale.
Pour comprendre le catholicisme, je préfère les historiens aux sociologues dont le métier consiste à nous décrire souvent l'exact contraire de ce que nous voyons. C'est une discipline parmi les plus rouges qui soient dans la recherche. Rares sont ceux qui font preuve d'indépendance et qui osent s'en prendre aux tabous liés à l'immigration, la corrélation entre telle culture et la violence. Les anthropologues, leurs cousins, sont du même tonneau. C'est Bourdieu qui écrivit toute sa vie contre la reproduction sociale avec de grands airs, mais qui eut quand même deux enfants normaliens, comme lui. Que ne les a-t-il pas envoyés en lycée professionnel pour s'émanciper de leur père !
Je vous conseille, chez les sociologues honnêtes, le livre de Philippe Meyer (centre-modem en dernière date, libéral au sens de la revue Commentaire) un livre plaisant "Paris la Grande" où il décrit Paris et ses habitants. Il y a des pages sur les paroisses qui prouvent qu'on est pas toujours dans la même Eglise... C'est très bien vu. Il faisait des chroniques pleines d'esprit dans la ligne de Philippe Murray et il fut un temps où son émission du dimanche matin à l'heure de la messe rassemblait Max Gallo et Jean-François Revel.
En revanche, lisez l'affligeante Danièle Hervieu-Léger, qui fut longtemps la copine des évêques dans les années 80-2000 pour leur expliquer calmement comment il fallait à tout prix accompagner des pans entiers des pratiques et de la Foi. Elle se revendique des années folles où à Boquen on faisait des messes olé olé. Et la vieille dame regrette sa jeunesse. Elle a pondu un gros bouquin lamentable sur la vie monastique récemment. En gros, les moines sont les parfaits écolos (avant les encycliques du pape actuel), car ils consomment peu et respectent la nature. Un sociologue étudie les structures et compare avec ce qu'il peut et veut.
Si on lui montre des villes dont les écoles sont désertées par les Juifs et les rues occupées par l'occupant (au sens de Renaud Camus...), le sociologue de gauche vous dira que vos lunettes sont troublées.
Le sociologue que La Vie a sorti de sa retraite (pour ses seuls lecteurs...), lui, connaît le "message" chrétien. Ce sont les mêmes qui vous disent que le Christ aurait voté Macron face à l'Immonde et l'Infâme, qu'Il aurait damné tous les douaniers et même désormais tous les militaires, qui aurait empêché que Louis IX, le vilain croisé, devienne saint.
Quand on mêle trop la religion à la politique, voilà ce à quoi cela conduit.
A un évêque qui avait instrumentalisé le Christ devant moi pour me dire de me décoincer, je me suis permis de lui dire que le Christ n'a jamais porté de mitre et de montre, parce qu'Il était quelqu'un de très simple...
Les tués de ce dernier mois sont déjà très très loin, croyez-moi. Ménard est l'un des rares à risquer sa peau pour secouer la doxa. Il pourra un jour dans les rues de sa ville se prendre un coup de couteau. La place devant la cathédrale de Béziers porte le nom je crois du P. Hamel. Combien en ont fait autant ?! Pas de vagues, beaucoup de compassions et de pleurnicheries. Le général de Villiers a perdu toute saveur et parle comme les gens de La Vie (qui avaient pourtant un peu évolué ces dernières années). Il sort des bouquins périodiquement en faisant croire qu'il ne pense qu'à la France. On voudrait moins d'hypocrisie aussi. Et ces livres que j'arrête désormais de lire distillent une eau tiède pour votre verveine. Par ailleurs, le général devrait savoir qu'il faut de l'argent et des relais quand on fait de la politique. Il doit le savoir par son frère.