par Maître Parfu et l'ineffable M. de Montalte (et les apologues de la haute finance qui est si bien intentionnée et si dévote - envers satan surtout).
C'est sûr qu'avoir été
- un agent dévoué de la société Goldman Sachs qui est au coeur de la crise financière mondiale de 2007-2008 - dont semble-t-il nos deux compères n'ont jamais entendu parler -,
- avoir été un acteur essentiel du Quantitative easing qui fait de l'euro une monnaie de singe très menacée,
- qu'avoir fait payer par les budgets des États à savoir par les contribuables et les peuples les spéculations et truandages monstrueux des banques (subprimes, CDS etc.) et compagnies d'assurances
- qu'avoir ainsi été à l'origine des politiques de compression budgétaires qui ont amené à l'affaiblissement des services publics et spécialement hospitaliers (cf. covid-19) dans les pays du Sud
- qu'avoir "sauvé" l'euro au prix de la misère en Grèce de tout un peuple, d'avoir pillé les comptes des Chypriotes (ce qui nous pend au nez)
Tout cela est sûrement un "beau bilan" (L. Jospin) pour l'homme-lige de la finance européenne.
A l'Académie démoniaque des sciences sociales, Mario Draghi a certainement déjà un fauteuil ... en or. Il saura certainement prodiguer des conseils pour faire de l'argent du Saint-Siège un outil de spéculations plus immoral et plus performant.
Le fait d'être banquier n'est pas en soi condamnable, rares cependant sont les saintes et saintes dans ce métier historiquement parlant, mais le fait d'avoir été ce banquier-là, avec ces actions abominables, à mon avis, c'est cela qui a été pointé, ô combien justement, par Sacerdos simplex.
Pour Luc de Montalte, la référence à la condamnation morale de M. Draghi, cela s'appelle la Doctrine sociale de l'Église. Chaque ligne des encycliques pontificales depuis 1891 et en incluant Gaudium et spes et bien sûr Laudato si condamne la vie et surtout "l'oeuvre" de M. Draghi et celles de ses associés (associées) en malfaisance financière.
Quant au Pontife romain régnant, faîtes ce que je dis, ne faîtes pas ce que je fais, est trop souvent sa devise.
Une nouvelle illustration de cette maxime.
56. Pendant ce temps, les pouvoirs économiques continuent de justifier le système mondial actuel, où priment une spéculation et une recherche du revenu financier qui tendent à ignorer tout contexte, de même que les effets sur la dignité humaine et sur l’environnement. Ainsi, il devient manifeste que la dégradation de l’environnement comme la dégradation humaine et éthique sont intimement liées. Beaucoup diront qu’ils n’ont pas conscience de réaliser des actions immorales, parce que la distraction constante nous ôte le courage de nous rendre compte de la réalité d’un monde limité et fini. Voilà pourquoi aujourd’hui « tout ce qui est fragile, comme l’environnement, reste sans défense par rapport aux intérêts du marché divinisé, transformés en règle absolue ».[33] Laudato si, 2015.
ps. "banksters" est un mot anglais formé de "bankers" (banquiers) et "gangsters" (passé en français je ne traduis pas).
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