Je l'apprends grâce à Pascal Praud qui relaie un entretien donné par l'évêque sur RTL ce matin à 6 h...
Il est question de l'évêque de.. Caen.
Je réprouve l'usage journalistique, et de plus en plus ecclésial, de l'expression "communauté" pour les catholiques.
Mgr parle aussi du "vivre-ensemble", ce qui est une concession au temps.
A sa décharge, il a été coupé et nous ne disposons pas de l'entretien entier.
Il s'agit cependant d'une saine réaction.
Les Catholiques sont priés d'avaler à peu près tout en ce beau pays. Si les évêques étaient tous connus dans leur diocèse, si la presse locale se tenait à carreau à leur égard… Si l'évêque - comme le pape - s'occupait un peu plus en certains diocèses de ses fidèles, avant de jouer aux patrons d'ONG et de se réjouir de l'inauguration d'une mosquée (l'envoi du vicaire général est bien suffisant en la matière)… A ne voir qu'un certain profil à l'évêché et des églises toujours bondées pour des messes de rassemblement savamment orchestrées, certains évêques (pas tous !) finissent par croire à la réussite de leur pastorale et de celle de leurs prédécesseurs…
Il y a aussi des évêques qui partent courageusement, seuls, dire la messe le dimanche et le samedi soir au fin fond de leur diocèse, devant 30 personnes, sans servant et même sans repas amélioré le midi, sans accueil du maire et des cloches. Ces évêques font honneur à leur charge et prennent la dimension de la déchristianisation phénoménale du pays.
Dans la société, les catholiques passent pour des cinglés et des épaves d'un passé révolu (milieu de gauche laïcard), des niais et des incultes (milieu cultivé pas forcément anticlérical et qui connaît l'histoire de l'Eglise), des moutons à tondre et à saigner (milieux que je ne cernerai pas ici, mais j'y inclus les anarchistes de gauche, outre des adeptes d'une religion paisible qui occupent le terrain). Je connais plusieurs curés, pacifiques et même de gauche, qui ont renoncé à desservir une église de banlieue très marquée, après moult agressions, un tabassage (Dijon aux Grésilles, église Ste-Bernadette, et ce curé était d'un naïf avec certaines personnes…), moult extincteurs balancés sur les toits de l'église, moult intimidations.
Que les fameux détracteurs du clergé dit conciliaire achètent au diocèse une église construite dans les années 70-80 et qu'ils y ouvrent leur permanence ! On verra.
RTL ce matin à la 5e minute
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