Le livre dont j'ai souvent parlé :

La Croix qui recense un livre sur elle par elle...

L'ouvrage est honnête, de surcroît, mais naïf. Il étale tous les gages possibles pour dire que les journalistes étaient dans le coup.

Quand on compare dame Isabelle ou le TRP Michel K. ah.ah., avec le P. Wenger a.a., on s'aperçoit de la dégringolade.
Quand un prêtre disait à Rome qu'il était journaliste au concile et avant, cela le posait. Aujourd'hui, on doit regarder le journaliste avec commisération.
Lire La Croix, c'est un peu comme boire de l'eau tiède.
C'est désagréable et on se demande si on ne va pas devenir malade ou vomir dans la minute, en attendant la légionellose.
Le bulletin gratuit de mon ex-doyenné n'était pas en reste, en louant Jean Jaurès "saint laïc" (véridique) sous la plume d'un prêtre qui comprenait son hostilité à l'Eglise d'alors qui était intolérante. Ce prêtre fit aussi un hommage appuyé à Michel Rocard lorsqu'il passa à un monde meilleur et tout était du même tonneau putride. Je crois que j'étais le seul du doyenné à le lire intégralement, malgré les tons pastels qui faisaient penser à une brochure de supermarché des années 70 et l'édito de la dame locale soucieuse d'aider les jeunes clandestins de sexe masculin (un psychanalyste aurait beaucoup à dire sur les fantasmes de ces dames).

Je vomis aussi les sectaires qui refuseraient de s'intéresser à la voie officieuse de ceux qui ont les manettes dans l'Eglise de France et qui donnent le "la". Quand un gouvernement voit que la PMA ou le mariage homosexuel passent assez facilement dans ce quotidien, il se dit que le feu vert est donné du côté des derniers catholiques de France. Alain Duhamel, protestant qui mange à tous les râteliers de tous les centres, ne dit que du bien du quotidien. CQFD.
Ignorer La Croix et se réfugier dans son petit monde au chaud n'aident pas à comprendre l'Eglise en France.

Je pense que je connaîtrai la disparition du quotidien d'ici vingt ans, quand tous les couvents abonnés à deux ou trois numéros auront disparu et que les nouveaux évêques et prêtres n'auront pas pris d'abonnement. Ils se trouvent aussi de vieux catholiques conservateurs, qui par tradition familiale reçoivent La Croix, sans toujours lire entre des lignes pourtant très visibles. J'en discute souvent avec eux, et ce ne sont pas des gauchistes.
Ou alors Bayard mettra à la porte tous ces rigolos pour donner une ligne catholique avec Charlotte d'Ornellas et quelques autres jeunes qui n'ont pas connu les années 60-80. On aura alors moins de Une avec Edouard Philippe, l'actualité syndicale ou le tri sélectif (du plastique, pas des embryons). Je pense plutôt que Frédéric Lenoir et Frédéric Martel ne soient embauchés prochainement, avec Frédéric Mitterrand au service Enfance et Frédéric François au service Théologie, une tribune libre hebdomadaire à Christiane Taubira et au CFCM (Le Planning familial ayant refusé de donner suite pour ne pas se salir).
Je parie aussi sur un changement de titre pour s'adapter encore mieux à la sécularisation. "L'Actualité des Religions" est déjà pris. Mgr Guéneley a encouragé le changement de "La Croix de la Haute-Marne" en "Voix de la Haute-Marne". Sa Grandeur eut la bonté de m'envoyer le discours qu'Elle donna à cette occasion. N'en déplaise aux gourmands, je n'en dirai pas davantage sur l'aspect financier subséquent, ni ici, ni privatim.
L'article bordelais du jour nous dit bien que des églises vendues permirent de construire une seule autre, moderne et peu fréquentée. En d'autres termes, le recul du maillage ecclésial n'est qu'une apparence ! L'Etat Major disait la même chose en 40 ! On recule, mais c'est prévu, on maîtrise !
Vous avez aussi compris que les tradis sont une menace, c'est en filigrane, alors qu'ils ne doivent pas peser 1 % des pratiquants…

Naturellement, ce ne sont pas Catholica, un historien de la FSSPX ou l'Homme nouveau qui pourraient faire une contre-histoire de La Croix… Et un historien étiqueté conciliaire ou EHESS n'osera pas taper dans le dur, et ne pourra pas. C'est cela aussi le manque de courage intellectuel qui se cache toujours derrière la charité. Il faudrait qu'un Guillaume Cuchet ou un Christian Sorrel, Professeurs des Universités libres et compétents, trouvent une doctorante courageuse, qui ne soit pas connue pour une sensibilité tradi. Jeune femme courageuse aussi pour se taper la lecture de ces kilomètres de prose. Il faudrait détecter par exemple les vacheries, voire les saloperies, envoyées à certains évêques (les Madec et Gaidon autrefois, et même les Lustiger, jusqu'aux Aillet et Rey d'aujourd'hui). La lexicographie a aussi son importance : comment sont nommés les prêtres de la FSSPX ou de la FSSP ?

Je n'ai pas cherché s'il se trouvait dans les revues d'histoire un compte rendu de l'ouvrage de M. Pitette, dont je recommande la lecture à tous.
J'avais déjà publié ici une liste de dizaines d'erreurs factuelles. Quand on publie un livre ou un article, il faut se faire relire par plusieurs personnes, et compétentes.

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