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c'est sa parole contre celle de ses supérieurs défunts
par JVJ 2020-01-15 16:07:25
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Mais rien ne serait étonnant.

Je ne veux pas croire qu'aucun confrère ne savait. Il y a des choses qui doivent se sentir et se savoir entre prêtres qui se fréquentent, surtout entre amis.

On sait que bien des vocations ont été contraintes et forcées par la famille, la mère, la fratrie trop importante, le milieu, le curé, la pression sociale, le conditionnement du petit-séminaire. Cela n'excuse en rien le fait de prendre les enfants pour de la chair docile.

De très braves curés de campagne se sont confiés sur le tard et j'ai eu de la peine pour eux. Ils n'ont pas regretté leur vie, mais ils n'ont pas eu le choix. Tel est devenu prêtre pour fuir un père alcoolique qui n'était pas son vrai père, et uniquement cela. Et autrefois, les familles payaient le séminaire ou des bienfaiteurs ! On n'allait pas en avion à Rome à chaque vacance… et l'eau était gelée pour la toilette du visage à 5 h du matin. Pas d'ordinateur, pas d'éloges dans la presse diocésaine le lendemain de l'ordination, une liste de noms et c'est tout, envoi pour être deuxième vicaire d'un curé qui ne dînait pas avec ses deux subalternes et qui leur laissait les enterrements les moins distingués (ce fut cela aussi l'Eglise d'avant le concile !).

La vocation au sens où on l'entend aujourd'hui n'a aucun sens pour bien des siècles passés. On se moquait pas mal de l'appel de l'évêque ou d'un appel intérieur. Je condamnerais sans hésitation la restauration des oblats balancés dans les monastères ou des enfants confiés à l'éducation des chapitres cathédraux dès leur prime jeunesse. Autre temps, autre Eglise.

J'ai souvent entendu dire de prêtres que tel de leur confrère aurait été fichu dehors ou en HLM si on avait eu assez de prêtres (pour des histoires de pastorale ou de prêtres ouvriers qui avaient du mal, pour certains, à devenir curés au sens classique du terme).

Le discernement est une chose certainement compliquée. Il y a les supérieurs qui ouvrent le parapluie pour ne pas se mouiller, d'autres qui forcent, d'autres qui disent de prier (wait and see)…

Des séminaristes ont été vidés pour sympathie traditionnelle, pour port de soutane avant le diaconat, pour manque de loyauté envers l'évêque, pour vouloir communier sur la langue, pour épilepsie découverte par surprise… Le séminariste expulsé est marqué au fer rouge et aura bien du mal à retrouver un diocèse.
Sous Benoît XVI, il y a eu un rappel pour demander de vider des séminaires les hommes qui avaient des penchants homosexuels. Je n'en ai pas été choqué, mais je me souviens du commentaire alambiqué de La Croix.

On peut tout imputer à un séminariste et l'envoyer balader sous le prétexte que l'on veut, le plus présentable possible. Il est normal qu'un séminaire, et la FSSPX n'est pas autrement faite que les autres à cet égard, ait un taux de "perte" entre l'entrée et la sortie. C'est normal.

Les laïcs devraient avoir à l'esprit qu'ils sont de pauvres pécheurs et non des petits saints chargés, comme en Iran, de la police des mœurs de leur clergé. Gaulmyn savait pour Preynat et n'a rien dit, ni au procureur ni aux archevêques, mais elle a fait un bouquin.

Au moindre signalement, en revanche, des évêques prendront le minimum de risque avec la vérité et le soin des âmes : mesure préventive, tous à l'abri ! Quitte à détruire le prêtre visé injustement. Tant pis s'il se suicide. Tel évêque pourra même forcer le prêtre à quitter la cléricature. Comme a dit il y a deux ans la déléguée épiscopale à Orléans : il y a entre 5 et 10 % de déviants dans le clergé, il faut le trouver.
Et si je dis qu'il y a 10 % d'hystériques chez les femmes de plus 60 ans ? J'ai bon ? C'est assez scientifique ?
Avec le calcul de cette déléguée, les diocèses qui n'ont plus que trente prêtres peuvent souffler, il suffit d'en mettre trois de côté et le quota sera respecté.

Je note enfin que les médias disent "le Père Preynat", alors qu'il n'est plus prêtre. Et que Le Figaro en ligne ne dit plus systématiquement "Mgr" en parlant d'un évêque.



     

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