et c'est très bien d'avoir apprécié.
N'ayez crainte, j'ai dit à qui de droit combien certaines attributions étaient fautives ou précipitées, et c'est le lot de tout chercheur que d'être corrigé, amélioré. Je ne vais pas au musée de Cluny une fois l'an et je ne paie pas l'entrée (comprenne qui pourra, je m'en moque).
L'abbé de St-Sixt n'a pas pu porter par exemple une mitre du début du XIVe siècle, quand il n'avait pas encore reçu une bulle qui le lui permettait. C'est bête comme choux. Les abbés mitrés sont les exceptions, que voulez-vous que je vous dise !
Mais le catalogue est très beau et très bien.
Je ne m'embarquerais sur ce terrain sans fondement et ceux qui y voient de la suffisance ne sont pas obligés de me lire, je m'en moque.
Quand je vois ces chasubles, je pense à toutes celles que j'ai vues abandonnées par les catholiques et à toutes celles qui se trouvent, le plus souvent, dans des musées (sic) ou dépôts diocésains, le plus souvent aussi, en toute illégalité.
Personne n'a le droit, sans demander au maire par délibération, que des chasubles ou des statues présentes avant 1905 soient mises quelque part. Je vous renvoie à mes messages. Il y a des évêques honnêtes pour convenir que cela ressemble, de l'extérieur, a du recel. Je le sais et j'en ai entendu au moins deux, je ne peux pas dire mieux.
Il ne suffit pas de "conserver" (souvent mal d'ailleurs) des chasubles sur des cintres dans un local ouvert quatre vents. Il faut aussi que chaque objet soit soigneusement identifié, localisé, que l'on puisse savoir qui est le propriétaire de quoi.
L'Etat a plus fait pour la connaissance de la paramentique et la protection de ses objets, que l'Eglise. C'est ainsi et je suis en mesure de l'affirmer.
Le clergé a d'autres chats à fouetter que de s'occuper des vêtements "anciens" (et que dire parfois des archives diocésaines souvent en des mains incompétentes… et même une fois, je suis tombé sur un bouffeur de curé qui s'occupait des archives). Voulez-vous des photos de chasubles par dizaines, cachées sous des sacs poubelles, dans les combles de cathédrale ?
Il y a aussi de braves prêtres qui aiment et vivent dans leur sacristie. Je pense au cher curé de l'ancienne collégiale d'Ecouis, dont j'avais signalé la mort ici cette année, et qui est mort précisément dans sa sacristie.
Il peut y avoir des expositions temporaires de qualité dans les diocèses, mais tout ne ressemble pas à ce qui se trouve dans le tour de chœur de la cathédrale de Vannes, au musée d'art sacré de Dijon (sans chauffage pour le visiteur…) ou au musée de Lyon avec Bernard Berthod, un historien archi-compétent, auteur de livres magnifiques (et trop coûteux…).
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