Et si, précisément, il ne fallait rien trouver du tout ?
Je suis très circonspect devant ces tentatives d'élaborer des scénarios pour concilier les données scientifiques contemporaines et le récit biblique. Et également devant ce souci de distinguer au sein du récit entre des points qui relèveraient du dogme et d'autres non.
Je ne peux pas m'empêcher d'y voir une sorte de course de l'Eglise derrière le monde scientifique, dans laquelle celle-ci serait perpétuellement distancée. Si nous étions deux siècles plus tôt, je suis certain que vous m'auriez assuré que la création du monde en six jours, au sens littéral du terme, est un dogme de foi.
Ne serait-il pas libérateur d'admettre simplement :
- Que le récit de la Genèse est intégralement vrai dans ce qu'il nous enseigne de surnaturel (sur le dessein de Dieu lorsqu'il créa le monde et l'homme, sur la place de l'homme dans la création, sur la blessure de la relation de l'homme à Dieu par le péché originel etc.),
- Que si l'on cherche à raconter scientifiquement l'histoire de l'univers, de la terre, des espèces animales et de l'homme, on doit a priori l'ignorer totalement ?
En effet, si nous avons la foi, qu'avons-nous à craindre des conséquences de l'observation minutieuse de la nature ?
Vous me ferez peut-être remarquer que je suis un hérétique condamné par plusieurs pontifes et par le Saint-Office mais (et ce n'est pas que je veuille vous stupéfier) cela ne me perturberait pas plus que cela.
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