L'Eglise nous enseigne, catéchisme de saint Pie X, que la communion eucharistique "affaiblit nos passions et, en particulier, amortit en nous le feu de la concupiscence" , voilà une chose sûre.

Mais il n'est pas dit que l'augmentation du rythme et du nombre de communions entraîne une augmentation proportionnelle des grâces reçues et des "effets" observés, et je vous concède que s'il en est un nettement bien observable c'est celui qui nous occupe dans ce fil.


D'ailleurs, si l'Eglise recommande la communion fréquente depuis un siècle (par communion fréquente il me semble qu'on entend hebdomadaire et dominicale, au delà on peut la dire très fréquente, je crois. Personnellement si je communie relativement souvent, ce n'est pourtant pas nécessairement à chaque Dimanche et encore moins à chaque Messe en dehors) elle n'oblige stricto sensu qu'à la communion annuelle !

Bien sûr une communion seulement annuelle, si elle ne tient pas à une grande obstination dans le péché et à un éloignement coupable et très dangereux du confessionnal, est certainement celle d'un saint bien rare qui peut toute l'année vivre "sur" cette seule "provision" de vie divine. A peu près invraisemblable.

En sens inverse vous évoquez dans ce fil des exigences, que je crois bien fondées quand bien même l'Eglise ne les a pas faites siennes, pour la communion très fréquente sinon quotidienne, qui demandent d'être déjà bien avancé dans la vie en Dieu ici-bas.

Trop c'est trop, si l'on n'est pas en capacité, et peu n'est généralement pas assez.


Et donc je crois que vous répondez vous-même à votre interrogation : la communion trop fréquente ne vous apportait rien, du moins sur le plan de l'affaiblissement des passions, car évidemment quant aux autres nombreux bienfaits, communier au Seigneur dans les dispositions requises n'est jamais mauvais. Mais tout justement vous le dites vous-même une fréquence plus raisonnable vous apporte bien mieux ce bienfait qui vous manquait et que vous constatez sensiblement. Pour quelque raison qu'il ne nous appartient pas d'examiner, et que vous-même pouvez ignorer, le Seigneur voulait que vous communiiez un peu moins souvent, pour vous donner plus de grâces, surtout celle-ci, l'affaiblissement de la concupiscence, qui vous manquait.

A d'autres convient la communion quotidienne, à d'autres et certainement à vous le sacrement dominical, à d'autres encore une communion un peu moins fréquente, quelque profond désir qu'on ait de recevoir le Seigneur le plus souvent possible.

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