... et lire aussi ses romans (à condition de connaître le provincialisme allemand), Martin Mosebach ironisant fort à propos sur la bourgeoisie francfortoise. C'est ce que montre par exemple "Was bevor geschah'', traduit je pense, en français, ce qui est déjà un exercice de bravoure, car si l'auteur écrit un allemand excellent, c'est aussi un allemand "précieux", ce qui lui est parfois reproché.

En tout cas, pour ce qui concerne "nos affaires" au sens strict, il fait preuve d'une belle franchise, ce qui n'existe pas beaucoup chez les littérateurs français d'aujourd'hui. On en regretterait presque François Mauriac raillant la bourgeoisie aussi conformiste que provinciale du Bordelais (mais avec de beaux restes, comme la "tradition Frontenac") mais dérivant hélas vers un progressisme qui ne l'a pas honoré.

J'ajoute que la franchise, même si cela n'a pas plu à tout le monde - et on peut comprendre, si nos aînés se rappellent la première moitié du XXèeme siècle - est une qualité essentielle des Allemands. Et j'apprécie, surtout au regard de la papolâtrerie ambiante en France, et pas seulement depuis Jean-Paul II (que je ne qualifie pas, personnellement, de "saint", désolé !).

Regardez par exemple, le colonel Stauffenberg : il n'a pas attendu la diplomatie du pape Pie XII pour appliquer les enseignements du magistère que ce dernier a su donner et qui lui vaudrait largement le droit d'être honoré sur les autels : honorons donc les bienheureux Pie XII et Stauffenberg ; Jean-Paul II attendra pour nous avoir "imposé l'esprit d'Assise".

Es lebe das heilige Deutschland !

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