Ayant déjà été fort long, je n'ai pas précisé la manière dont les choses se sont terminées pour les ecclésiastiques dont l'abbé Blanchet (qui suit également de près l'itinéraire des religieuses que vous mentionnez) reproduit la correspondance.
Mgr d'Albignac ayant refusé de démissionner de son siège d'Angoulême, l'abbé de Lafitte adopta l'essentiel de ses positions, mais ne revint pas à Angoulême (il était prêtre du diocèse de Poitiers) et continua à correspondre avec l'abbé de Chabrignac.
Celui-ci, par loyauté à son ancien évêque, refusa tout d'abord de reconnaître Mgr Lacombe, nommé évêque d'Angoulême après le Concordat, tout en jugeant de plus en plus intenable la position de Mgr d'Albignac ; ses lettres témoignent alors d'un profond désarroi (lettre du 21 février 1803 : "Faut-il décidément regarder comme compromis le salut éternel de plus de cinq cent mille âmes rangées aujourd'hui sous la houlette du révérend Dominique [Lacombe] ? [...] J'ai infiniment de peine à décider la chose [...] ; je crois qu'il m'est permis de me retirer, de me chercher un asile où je serai à l'abri des mille et mille questions qu'on ne cesse de me faire, et d'attendre en paix que Dieu veuille bien venir à notre secours"). Sa correspondance postérieure à 1803 n'a pas été conservée ; on sait uniquement que les obsèques de l'abbé de Chabrignac, décédé en 1815, furent célébrées par le chanoine Cazeaux, ancien prêtre constitutionnel de la Gironde, arrivé à Angoulême dans les bagages de Mgr Lacombe.
L'abbé Vigneron quant à lui se rallia sans difficulté à Mgr Lacombe, tout en mettant en évidence l'inadaptation de ce prélat qui se révéla peu compétent, mais ne prit pas de part, en raison de son âge et de sa santé, à la nouvelle organisation concordataire.
Peregrinus
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