Rappel important d'un canoniste sur le synode par Sacerdos simplex 2015-10-07 17:22:54 |
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Le synode des évêques a été institué par Paul VI.
Le canon 342 donne la définition et l’objet du synode des évêques : « Le synode des évêques est la réunion des évêques qui, choisis des diverses régions du monde, se rassemblent à des temps fixés afin de favoriser l’étroite union entre le Pontife romain et les évêques et d’aider de ses conseils le Pontife romain pour le maintien et le progrès de la foi et des mœurs, pour conserver et affermir la discipline ecclésiastique, et aussi afin d’étudier les questions concernant l’action de l’Église dans le monde. »
Le canon 343 donne des limites très claires au synode des évêques : « Il appartient au synode des évêques de discuter des questions à traiter et d’exprimer des souhaits, mais non de trancher ces questions ni de porter des décrets, à moins que, dans des cas précis, il n’ait reçu pouvoir délibératif du Pontife romain à qui il revient alors de ratifier les décisions du synode. »
[...]
Implications
Le canon 342 montre très clairement, à travers l’expression « aider de ses conseils » que le synode des évêques n’est qu’un instance consultative. Cette dernière est convoquée à l’instigation du Siège apostolique, et il en est de même pour le choix de ses participants (pour les plus éminents, théoriquement du moins). On remarquera que le but du synode des évêques est de maintenir et de faire progresser la foi et les mœurs, de conserver et d’affermir la discipline ecclésiastique, et de parler de l’action de l’Église dans le monde (dont elle n’est pas). Aussi, toute assemblée du synode des évêques qui irait dans un sens progressiste (c’est-à-dire de relâchement), s’invaliderait d’elle-même, ipso facto, allant par le fait même à l’encontre de ce qui fait et son essence, et sa raison d’être. Ce raisonnement peut être poussé plus avant : cette invalidation peut advenir après coup, si des semences de relâchement et de danger pour la foi ne sont pas repérables dès la production de ses textes finaux. Ce serait d’ailleurs pour les fidèles un devoir de faire savoir cela en cas d’erreur de l’assemblée (car certains de ses membres font tout pour la faire pencher dans ce sens), et un péché que de ne pas le faire. C’est une matière dans laquelle le sensus fidei est appelé à s’exercer. Il est à peu près impossible que tout soit bon à jeter : il faudra donc peut-être réaliser un tri entre ce qui est juste et ce qui est mauvais. C’est d’ailleurs là ce qu’il y a de plus pernicieux, quand le faux est mélangé au vrai pour mieux s’imposer.
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