dans saint Marc, et non dans saint Matthieu.
Saint Matthieu raconte très rapidement cet épisode, en 7 versets. Saint Luc un peu plus longuement, en 12 versets. Mais saint Marc en fait un long récit, de 20 versets, qui prend une allure de parabole, et où le sens symbolique prime manifestement l’anecdote. D’où les « 2000 ». Et il insiste. Il met les deux verbes à l’imparfait, pour montrer que ça dure : « Or ils étaient environ 2000, et ils se noyaient dans la mer. » Ils se noyaient en s’étouffant, dit exactement le verbe, ils s’étouffaient dans la mer un par un, « l’un après l’autre », comme interprète de façon exagérée mais non sans raison la Bible des Témoins de Jéhovah.
En hébreu, mille se dit « eleph » (אָ֫לֶפ). Aucun rapport avec les mots qui veulent dire « beaucoup » ou « nombreux ». « Eleph », seulement au pluriel, veut dire quelquefois « troupeaux », seulement dans le Deutéronome, et deux ou trois fois « des bÅ“ufs » ailleurs.
En revanche, le nombre « mille », dans la Bible, est souvent symbolique, pour dire « un grand nombre », « beaucoup ». Et 2000, c’est « beaucoup beaucoup » (ou beaucoup multiplié par le 2 de la dualité vue comme une division diabolique de l’unité).
D'autre part, les démons ont dit qu'ils s'appelaient "Légion". Or la légion romaine c'était au moins 5000 hommes. De ce point de vue, 2000 est un nombre vraiment minimum...
Donc pas besoin d’avoir recours à l’hébreu. D’autant qu’au Ier siècle il n’y avait pas davantage de juifs à parler l’hébreu qu’aujourd’hui de Français à parler le latin. On lisait la Bible dans la version des Septante. En grec. La langue des Evangiles…
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