Regarder dans le rétroviseur III par Abbé Néri 2015-06-02 17:43:27 |
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Il ne suffit pas au théologien mitré de s’empreindre à la nature mais logiquement il est obligé de faire de même en ce qui concerne son Auteur :
« Par rapport à Dieu: il était courant de dire autrefois que frapper un roi était bien plus grave que frapper un roturier, et, de la même façon, une offense contre Dieu était énormément plus grave qu’une offense contre un être humain. » (1)
« De ce point de vue, les péchés les plus graves étaient ceux qui touchaient Dieu directement. Dans la pratique, cela s’appliquait surtout aux péchés de blasphème et aux péchés sexuels. Cette attitude permet d’expliquer pourquoi, dans l’Église Catholique, la morale sexuelle a depuis longtemps reçu une importance exagérée. » (2)
« Lorsqu’une personne s’offusque de la moindre petite remarque, nous avons tendance à considérer cette personne comme «petite », alors qu’une personne qui peut ignorer la plupart des commentaires négatifs est une «grande » personne. » (3)
« Ma lecture de la Bible m’amène à croire en un Dieu immensément grand qui ne s’offusque pas facilement devant des offenses directes. » (4)
« La différence entre péché mortel et péché véniel est une différence consécutive à la diversité du désordre qui achève la raison de péché.
Il y a en effet deux sortes de désordres:
- l'un consiste à ôter à l'ordre son principe
- l'autre, sans toucher au principe, s'attaque à ce qui vient après lui.
De même, dans l'organisme :
- le désordre va parfois jusqu'à la destruction du principe vital, et c'est la mort
- mais parfois, ce principe étant sauf, le trouble n'est que dans les humeurs, et alors c'est la maladie.
Or le principe de tout l'ordre moral est la fin ultime qui joue dans l'action le rôle du principe indémontrable dans la spéculation.
C'est pourquoi, lorsqu'une âme est déréglée par le péché jusqu'à être détournée de sa fin ultime, c'est-à-dire de Dieu, à qui nous sommes unis par la charité, alors la faute est mortelle.
Au contraire, quand le désordre se produit en deçà de cette séparation d'avec Dieu, alors la faute est vénielle.
En effet, de même que, dans l'organisme, la mort provoque, en s'attaquant au principe même de la vie, un désordre irréparable par la nature; mais il y a toujours moyen de réparer le désordre de la maladie, parce que le principe vital est sauf; ainsi en est-il dans l'âme.
Car, dans la spéculation, celui qui se trompe sur les principes ne peut être ramené à la vérité; mais celui qui se trompe en sauvegardant les principes peut être ramené par ces principes mêmes.
Pareillement, en matière d'action, celui qui en péchant se détourne de la fin ultime, par la nature de son péché, fait une chute irréparable, et c'est pourquoi l'on dit qu'il pèche mortellement et qu'il aura à expier éternellement.
Au contraire, celui qui pèche en deçà de la séparation d'avec Dieu est dans un désordre que la nature même du péché rend réparable parce que le principe est sauf; aussi assure-t-on que celui-ci pèche véniellement, ce qui revient à dire qu'il n'est pas coupable au point de mériter une peine interminable. » (5)
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