Il me semble particulièrement agréable de commencer la célébration des offices liturgiques par les premières vêpres. Nous sommes donc aujourd’hui dans celles de la fête la plus importante de la Très Sainte Vierge Marie au Mexique et dans toute l’Amérique.
Je vous propose comme prémices à sa célébration un extrait du récit de la première apparition de Notre Dame de Guadalupe à Juan Diego.
Au début de l’évangélisation du nouveau monde, les missionnaires espagnols très vite constatèrent la grande facilité qui manifestait les enfants dans l’apprentissage de la nouvelle religion ainsi que leur zèle dans la pratique et la propagation de la foi. Ils les choisirent donc comme précieux auxiliaires dans leur œuvre. On trouve un exemple remarquable dans la personne de celui qui nous a laissé le premier récit de l’apparition de Notre Dame de Guadalupe.
Antonio Valeriano, indien natif d’Atzapotzalco, élève fondateur du collège de Tlatelolco en 1533 et professeur plus tard du même établissement a donné de sa main une relation du miracle écrite en nahuatl. Voici son récit dans sa forme la plus brève :
« A l’aube du samedi 9 décembre de 1531 un indien du nom de Juan Diego en passant à côté de la colline du Tepeyac ayant entendu comme venant du sommet de mélodieuses cantiques d’oiseaux, observa et contempla devant lui une très belle jeune fille que resplendissait d’une lumière très suave et faisait resplendir tout autour d’elle. »
Je trouve particulièrement beau dans ce récit la simplicité et précision dans ce que l’indien a vu : La Vierge resplendissant de lumière et faisant resplendir tout autour d’elle. Surtout quand on le compare avec une version plus développée :
« Un samedi, tout juste avant l’aube, il était en route pour le culte divin et pour ses propres affaires. Lorsqu’il arriva au pied de la colline connu sous le nom de Tepeyacac, le jour parut et il entendit chanter sur la colline, comme un chant de différents beaux oiseaux.
Occasionnellement la voix des chanteurs s’arrêtait et il semblait que l’écho répondit. Le chant, très doux et délicieux, était plus beau que celui du coyoltotol, du tzintizcan et d’autres beaux oiseaux.
Juan Diego s’arrêta pour voir et se dit à lui-même :
“Par chance, suis-je digne de ce que j’entends? Peut-être suis-je en train de rêver?
Suis-je réveillé? Où suis-je?
Peut-être suis-je dans ce paradis terrestre dont nous parlaient nos ancêtres?
Peut-être suis-je maintenant au ciel?”
Il regardait vers l’est, vers le haut de la colline d’où venait ce précieux chant céleste; puis, subitement le chant s’arrêta et le silence régna. Il entendit alors une voix venant de la colline qui lui disait “Juanito, Juan Dieguito”
Il s’aventura alors vers l'endroit où on l’appelait. Il n’était pas le moindrement effrayé; au contraire, il jubilait. Il grimpa alors la colline pour voir d’où on l’appelait. Quand il atteignit le sommet il vit une Dame qui s’y tenait debout et qui lui dit de s’avancer.
S’approchant d’elle, il s’émerveilla de sa grandeur surhumaine; ses vêtements brillaient comme le soleil; la falaise sur laquelle reposaient ses pieds étincelait de lumière comme entourée d’un bracelet de pierres précieuses, et la terre resplendissait comme un arc en ciel.
Les mezquites, nopales et autres mauvaises herbes qui poussent à cet endroit, paraissaient comme des émeraudes, leurs feuillages comme des turquoises, leurs branches et leurs épines brillaient comme de l’or. Il s’inclina devant elle et entendit sa parole, douce et courtoise, comme quelqu’un qui vous charme et vous enchante profondément. »
J’espère que ce bref extrait vous donne envie de savoir d’avantage… si vous le saviez pas et pour ceux qui le connaissent de l’apprécier d’avantage.
Pour ceux qui vivent à Paris demain je célébrerait une Messe en son honneur au centre Saint Paul à 19h00 suivie des réjouissances latino-américaines animés avec un mariachi ! Vous êtes les bienvenus.
Soutenir le Forum Catholique dans son entretien, c'est possible. Soit à l'aide d'un virement mensuel soit par le biais d'un soutien ponctuel.
Rendez-vous sur la page dédiée en cliquant ici.
D'avance, merci !