Si il est vrai qu'il n'y a pas d'age pour avoir mauvais caractère ça ne s’arrange pas avec le temps : voici une réflexion faite par un grincheux âgé :
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« Ayez l'obligeance de me parler avec douceur sans élever le ton et sans me contrarier en aucune manière. Chez les gens de mon âge, le bruit et la contradiction provoquent des hausses de tension, de l'hyperacidité gastrique, des troubles cardiovasculaires et je deviens rapidement désagréable ! »
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Blague à part, avoir du caractère ne signifie pas avoir mauvais caractère. Et dans l’Église et la société d'aujourd'hui il y a hélas une extrême pénurie de gens qui aient du caractère. Je vous propose la lecture de ce petit article intitulé justement, « avoir du caractère » :
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« On dit qu'un homme a du caractère lorsqu'il sait s'affirmer et montrer de l'énergie au milieu des pires difficultés.
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Cet homme n'est pas conformiste. Il a le courage de dénoncer les abus et les médiocrités. Il dénonce le aveuglements, les égoïsmes. Il n'aime guère les compromissions, les équivoques. Il est habile, mais il ne joue pas sur deux tableaux.
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Rempli de charité pour les personnes, il ne concède rien aux mauvaises théories qu'elles peuvent colporter. Il ne cède pas sur les principes, quoi qu'il puisse lui en coûter. Le mensonge et la perfidie ne sont pas ses armes. Il a le courage de résister à la meute déchaînée. Ce n'est pas son intérêt qui le guide, mais les intérêts de Dieu et ceux des hommes.
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S'il a des responsabilités, il donne des directives fermes, claires. Il n'a pas peur. Il a su, par son intégrité, éviter les compromissions et diminuer ainsi les moyens de pression éventuels de ses adversaires. Il n'est pas « tenu » et il veille à ne pas tomber dans les pièges qu'on lui tend pour arriver, enfin, à le « tenir ».
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Il reste humble. Il sait que par lui-même il n'est rien. Il puise toute sa force dans la prière et dans la confiance en Dieu. Il ne se bat pas pour le plaisir de se battre. Il se bat pour servir ses frères, y compris ses ennemis.
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Il est un chef résolu, car il veut sauver ses troupes. Plus le danger est grand, plus il déploie ses énergies. Il ignore la démission de l'autorité. Il assume ses responsabilités jusqu'au bout, même s'il doit, pour un temps, demeurer incompris. L'homme de caractère, c'est, si l'on peut dire, une âme de fer galvanisant un cœur plein d'amour. Avec lui, on résiste, on va de l'avant. On ne vas pas de compromission en compromission, de capitulation en capitulation.
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Où sont-ils donc, en France et en Occident, les hommes de caractère ? Où flamboie la silhouette des chefs incontestés et prestigieux ?
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Hélas ! L'Occident et la France, malgré les apparences, sont en train de s'écrouler parce qu'il y a une terrible pénurie d'hommes de caractère. Pourtant quoi qu'on puisse en penser, les bons éléments ne manquent pas. Qu'un seul vrai chef surgisse, et il sera tout étonné du nombre des soldats qu'il rassemblera.
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Mais il n'y a pas de vrais chefs et de vrais caractères. Alors les individus ne forment plus qu'on morne troupeau résigné que l'on conduit où l'on veut, à vrai dire au désastre. Tous ces gens n'ont personne pour les reprendre en main. En bien des domaines, il faudrait tailler, couper les parties gangrenées. Personne n'a assez de caractère pour le faire. Et, de proche en proche, le pourrissement s'étend.
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Alors, il faut prendre conscience de la situation. Il n'y a pas de chefs, il n'y a pas de caractères. Donc, il faut en former, il faut en préparer. Il faut préparer la relève des responsables aveulis.
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C'est aux familles qu'il appartient d'élever leurs enfants dans un esprit de courage et d'énergie. Qu'ils éduquent leur volonté et qu'ils mettent dans leur cœur un très haut idéal. Il y a dans les jeunes des trésors inemployés de générosité.
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Tâche terriblement difficile et terriblement urgente. Inculquer des principes sains et solides. Refuser les idéologies fumeuses à la mode. Résister aux engouements et, parfois, à des éducateurs qui ne sont plus de vrais éducateurs. S'affirmer différents, d'une différence de bon aloi. Éviter les contacts déprimants. Favoriser les rencontres qui élèvent. Choisir les livres, les biographies de héros et de saints qui enseignent le vrai sens de la vie et qui stimulent l'ardeur.
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C'est très pénible d'aller à contre-courant de tout, ou à peu près. C'est vrai. Pourtant il le faut. Il faut y aller. Il n'y a rien à faire. C'est le devoir. C'est le salut. C'est la volonté de Dieu. C'est justement pour cela qu'on peut se mettre à la tâche avec confiance. Dieu appelle ses créatures, ses enfants, à l'exaltation de toutes leurs possibilités. Dieu, éducateur de l'humanité, ne peut être que le premier à aider les éducateurs.
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Il faut prier la Vierge, Mère et Éducatrice. Seul, on ne peut rien. Avec Dieu et la Vierge, on peut tout. » (1)
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(1) D.P. Auvray o.p. - Face à la subversion dans l’Église – Les éditions du Cèdre – Paris 1975
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