Il y a dans la nature du combat spirituel une difficulté qui échappe à beaucoup même parmi les fidèles. Quand il faut combattre le vice et le péché publiques il ne s'agit pas d'abattre l'adversaire mais de le soigner et de travailler à son salut.
C'est le rôle propre du pasteur, ce que n'empêche pas par ailleurs le recours a d'autres moyens par qui de droit. Autre est le combat dans la cité temporelle autre le combat pour la cité de Dieu.
Ainsi en ce qui concerne le rôle du pasteur, saint Jean Chrysostome enseigne avec la vigueur qui transparaît toujours dans ses exhortations ce qui suit :
« Car on ne peut pas traiter tous les hommes avec la même facilité que le berger traite ses brebis.
Le traitement des âmes exige lui aussi qu’on lie, qu’on prive de nourriture, qu’on brûle et qu’on coupe.
Par malheur l’application du remède dépend du malade et non du médecin.
L’admirable saint Paul le savait bien; et c’est pour cela qu’il écrivait aux Corinthiens : Nous ne prétendons pas dominer sur votre foi; nous ne faisons que coopérer à votre joie. (II. Cor. I, 23.)
La chose la moins permise aux chrétiens, est de corriger par la violence les fautes des pécheurs.
Dans la jurisprudence humaine, qu’un malfaiteur tombe sous la main de la justice, le magistrat, déployant le pouvoir étendu dont il est investi, sait bien l’empêcher, bon gré mal gré, de vivre à sa fantaisie.
Mais nous, nous n’avons, pour rendre les hommes meilleurs, d’autre ressource que la persuasion, jamais la contrainte.
Les lois ne nous donnent pas le pouvoir de contraindre ceux qui pèchent, et quand elles nous l’accorderaient, nous ne pourrions pas en faire usage, puisque le Seigneur n’a de couronnes que pour ceux qui s’abstiennent du mal par une volonté libre et non malgré eux.
Une grande habileté est donc nécessaire pour obtenir, par la seule persuasion, que les malades se soumettent volontiers au traitement des prêtres et que même ils leur en sachent gré.
Si le malade qu’on a lié se débat, et, comme il en est le maître, rompt ses liens, il ne le fait pas sans aggraver son mal; s’il fait dévier le fer de la parole divine, une nouvelle blessure est la conséquence de son mauvais vouloir; et l’occasion d’une cure devient la cause d’une maladie plus grave.
Car il n’y a personne au monde qui puisse guérir celui qui ne veut pas l’être. »
La situation qu'on constate aujourd'hui dans la société est le reflet d'une maladie profonde, le seul remède se trouve dans le Christ notre Sauveur à nous de travailler pour que son règne advienne !
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