Un de canaux privilégié pour nous permettre de cueillir l’enseignement traditionnel de l’Église est la Liturgie. Dans le choix des lectures bibliques nous trouvons une véritable herméneutique de la Parole de Dieu.

Dans ce samedi qui nous mène au temps de la passion, nous trouvons dans les lectures de la Messe un passage tiré du prophète Isaïe et un autre de l’évangile de saint Jean où apparaît clairement par leur rapprochement la raison de ce choix :

Tout d’abord nous lisons dans le premier passage (Isaïe 49) :

« 8 Ainsi parle Yahvé:

Au temps de la grâce je t'exauce, et au jour du salut, je te viens en aide;
Je t'ai gardé et établi alliance du peuple, pour relever le pays, pour partager les héritages dévastés ;
9 pour dire aux captifs : "Sortez !" à ceux qui sont dans les ténèbres : "Venez à la lumière ! »

Ce temps de la grâce nous y sommes, Dieu nous viens en aide par le Christ fondement de la nouvelle alliance dans son sang, pour nous relever et nous restaurer. Par Lui, Dieu nous appelle – nous les captifs du péché – à sortir de notre esclavage des ténèbres et aller vers Celui qui est la Lumière.

Et voila pourquoi les paroles de l’évangile de saint Jean (chap. 8) précisent le sens de cet appel :

"12. Jésus leur parla de nouveau, disant:

Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans
les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie."


C’est en suivant le Christ que nous allons dans la lumière. Il a cette puissance divine qu’est la seule à pouvoir repousser les ténèbres du péché.

Saint Thomas d’Aquin à la suite d’Alcuin et Bède le vénérable fait remarquer en commentant ce passage de l’évangile de saint Jean, que Jésus à prononcé ses paroles suite au pardon qu’il accorde à la femme adultère :

« Cela peut d’une certaine manière être rattaché à ce qui a été dit juste avant.

En effet, parce qu’il a dit moi non plus je ne te condamnerai pas, la déliant de son péché, il daigne, pour que personne ne puisse douter que lui-même peut pardonner et remettre les péchés, faire voir plus clairement la puissance de sa divinité en disant qu’il est la lumière qui repousse les ténèbres du péché. »

On comprend mieux l’appel du prophète : Venez à la lumière ! Suivons le Christ. Et le docteur angélique précise comme le suivre :

« Mais il dit CELUI QUI ME SUIT, parce qu’il est nécessaire à quiconque ne veut pas errer dans les ténèbres de suivre celui qui porte la lumière; ainsi, il faut que quiconque veut être sauvé suive le Christ, qui est la lumière, en croyant en lui et en l’aimant; et c’est ainsi que les Apôtres l’ont suivi. »

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