Conclusion de Bernard DUMONT dans sa recension dans 'CATHOLICA' du 1er trimestre 2013 :
...Le rêve intégraliste, bercé à l’origine par Marc Sangnier et le Sillon, plus tard par Emmanuel Mounier et sa revue Esprit, ou encore et à sa manière déjà plus intégrée, par le Maritain d’Humanisme intégral, aura finalement bien coïncidé avec la notion de « modernisme social » lancée dans le premier quart du XXe siècle, pour en faire ressortir la secrète aspiration : celle non pas d’appliquer « intégralement » l’esprit chrétien à l’intérieur du monde de ce temps, mais bien plutôt d’assurer l’intégration des catholiques à la société issue des Lumières.
Malgré ces restrictions (sur l'essai de Louis RADE « Eglise conciliaire et années soixante. » L’Harmattan, coll. Logiques sociales, 2011, 236 p., 25 €. consultable sur le site <catholica.presse> L’ouvrage, qui est dense, est malheureusement dépourvu d’un index. ), la question de l’imprégnation mentale des protagonistes les plus actifs de la « révolution copernicienne » conciliaire est posée.
Une réponse partielle est fournie par un gros ouvrage collectif, intitulé A la gauche du Christ, publié dernièrement sous la direction de Denis Pelletier et Jean-Louis Schlegel4 . Cette somme, à laquelle ont contribué quinze auteurs, en majorité historiens, a l’avantage de couvrir très largement la période pré- et postconciliaire, dans une tonalité généralement neutralisée, sauf les deux chapitres de conclusion signés de J.-L. Schlegel, celui-ci ne masquant pas un fort sentiment de déconvenue. L’objet en est directement limité au seul cas français, mais on conviendra que les analogies sont nombreuses avec les situations d’autres pays, tant du point de vue des mentalités que des options pratiques5 . Voir en particulier Le dernier chapitre (J.-L. Schlegel),
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