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peut-être mais ...
par Luc Perrin 2012-06-16 00:28:58
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1) nul n'en souffle mot et pour l'instant, l'unique cas dément votre optimisme. Le plus inquiétant peut-être étant que la FSSPX elle-même ne donne aucun apaisement à ce sujet si ce n'est qu'on ... verra plus tard quant aux détails du statut.

En 2006, l'I.B.P. avait été verbalement présenté comme doté de cette "grande indépendance" et par la suite son statut était le plus commun qui soit.
Certains ont la mémoire courte mais pas tous.

2) je ne crois pas possible dans l'état actuel des oppositions aiguës contre le traditionalisme en général, la FSSPX en particulier, au sein du corps épiscopal mondial une totale indépendance paradoxalement ; elle serait peut-être souhaitable mais ferait l'effet d'un chiffon rouge.
Même à Campos, pour ériger des paroisses, Mgr Rifan doit avoir l'avis préalable de l'évêque diocésain sans qu'il y ait droit de veto absolu. Plus judicieuse encore, la procédure pour les ordinariats catho-anglicans prévoit un accord de l'évêque avant érection d'un apostolat mais Rome garde un droit d'arbitrage en cas de désaccord ; le blocage pourrait donc être levé quand il est lié à une opposition idéologique.

ps. pour Nemo, il a été dit que l'ensemble des maisons tenues par la FSSPX au jour de l'octroi du statut serait de ce fait régularisé ; je n'imagine pas Saint-Nicolas du Chardonnet en dehors par ailleurs. Saint-Éloi était acquis comme maison mère, là encore le précédent de l'I.B.P. est éclairant ; idem pour l'A.A.P. de Campos.

3) les dernières nouvelles montrent que l'opposition au sein même de la Curie est, comme on pouvait le prévoir, très forte et que de nouveaux obstacles sont venus de la plenaria de la CDF. Les dernières décisions de cette Congrégation dont la C.E.D. n'est plus qu'un rouage - un point que j'ai toujours considéré dès 2009 comme dommageable et cela se vérifie hélas en 2012 - envoient des signaux troubles (tentative de sabotage de l'Instruction en 2011, inertie quasi totale envers les évêques hostiles, menaces à peine voilées sur l'I.B.P. tout récemment) pour ne pas dire préoccupants.
Quel est le jeu de la secrétairerie d'État en arrière-plan, toujours présente et jamais à l'avant-garde de la bienveillance envers les traditionalistes ?
Je n'oublie pas les actions de certains épiscopats hostiles : sous Jean-Paul II, Angleterre et France avaient réussi à intimider le pape en 1986 pour la messe. Ces épiscopats ont des relais à Rome et certains prélats sont à la plenaria de la CDF : le monde germanique dont vient Benoît XVI est farouchement hostile (cf. les cardinaux Koch et Schönborn, Mgr Zollitsch).

Surtout rappelons nous que le protocole signé en mai 1988, en retrait semble-t-il par rapport à ce qui est discuté aujourd'hui il y a eu un notable progrès sauf pour la Commission pontificale justement, n'a pas abouti parce que la fragile confiance a été cassée, et d'abord par des maladresses romaines, maladresses et hésitations sur lesquels Mgr Lefebvre a pu aisément appuyer ses propres hésitations antérieures.

Tout ce qui contribue à renforcer les inquiétudes, à nourrir les soupçons déjà formulés (cf. Mgr Tissier de Mallerais) est à éviter comme la peste si le pape veut vraiment aboutir à une réconciliation solide et porteuse de fruit. Ce qui ressemble, de l'extérieur et peut-être à tort, comme le retour à la combinazione italienne est dangereux.
Dans ce contexte, les déclarations de deux des 3 évêques sont dommageables tout autant, en affaiblissant la position du Supérieur général face à des oppositions curiales ouvertes ou plus souterraines.
Il sera de toute façon excellent que le chapitre général se prononce en juillet et s'il faut prendre un peu plus de temps et qu'interviennent de nouvelles clarifications d'ici mi-juillet, qu'il en soit ainsi.

Le Préambule doctrinal et la future Prélature personnelle seront, sans doute, avec le discours de 2005 et le Motu proprio les actes majeurs du pontificat avec une portée très au-delà du faible nombre de clercs et de fidèles directement concernés. Hans Küng l'a bien compris et il n'est pas le seul parmi les tenants de l'herméneutique de rupture.
Cependant tout l'effort de Jean-Paul II et Benoît XVI tient à consolider la "communion hiérarchique" (L.G., Nota praevia) et rétablir la capacité d'arbitrage du Magistère romain dans la droite ligne ultramontaine : un Préambule doctrinal trop vague ou trop laxe qui ouvrirait une trop grande marge d'interprétation ferait aussi le jeu des néo-chrétiens façon G*lias, Hans Küng et des dissidents les plus bruyants. Cela peut expliquer aussi les difficultés à bien rédiger ce Préambule, les bonnes raisons qui causent nos attentes supplémentaires et font redoubler l'anxiété.

     

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 Analyse:une prélature personnelle protégera-t-elle la FSSPX des évêques dé [...] par Jean Kinzler  (2012-06-15 13:56:55)
      question très mal posée par Luc Perrin  (2012-06-15 15:34:10)
          Je suis peut-etre naïf mais ... par Lamy  (2012-06-15 16:09:48)
          Et encore... par Nemo  (2012-06-15 19:34:24)
          Le statut romain de la FSSPX la protègera par Paterculus  (2012-06-15 21:45:17)
              peut-être mais ... par Luc Perrin  (2012-06-16 00:28:58)
                  marge d'interprétation? par John L  (2012-06-16 02:53:54)
                      simple : ils verraient leur dissidence régularisée par Luc Perrin  (2012-06-16 12:49:00)
                  Je fais confiance à la fois... par Paterculus  (2012-06-16 17:37:46)
                      je consonne avec vous par Luc Perrin  (2012-06-16 23:11:05)
                          Dialogue utile ! par Paterculus  (2012-06-17 15:29:43)


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