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"Marie, passe devant !"
par Véronique (Lala) 2011-08-04 18:49:32
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J’ai mis en pratique cette expression : « Marie, passe devant ! », et ça a marché.
Un de mes proches dernièrement a également fait appel à Marie par cette phrase, suite à mes conseils, pour un problème professionnel. Il y a eu également une issue heureuse pour lui.
Je vous laisse découvrir ce témoignage.



« Marie, passe devant ! »

Lors d’un voyage en France, je me suis mis en quête d’un ostensoir, pour le travail d’évangélisation que nous réalisions depuis cinq ans au Brésil autour du Saint Suaire (cet article a été écrit en 1995).

C’est une communauté de religieuses en Normandie qui nous l’a offert.

De retour à Paris en train, et débordant de joie, je portais cet ostensoir comme le plus précieux des trésors, car le Seigneur venait de me le confier pour le Brésil.

Ce cadeau était exceptionnellement beau, mais aussi exceptionnellement volumineux. J’avais demandé au Seigneur un grand ostensoir et Il nous le donnait !

Quand les amis qui m’hébergeaient me virent rentrer chez eux avec cet énorme paquet, ils me regardèrent avec perplexité.

Enthousiasmé, je leur racontai d’où je venais, en leur montrant le cadeau que je venais de recevoir.

Ma joie, cependant, disparut aussitôt qu’ils me posèrent cette question : « Comment prétends-tu ramener cet ostensoir au Brésil ? Il est beaucoup trop grand ! De plus, tu auras des problèmes à la douane parce que c’est un objet sacré qui fait partie du patrimoine artistique français ».

Je leur répondis pourtant :
- « Le Seigneur prendra soin de ce qu’Il vient de me donner. Il est fidèle et ne faillit jamais ».

Mais ils venaient de détruire ma joie.

Depuis des années, je rêvais d’un ostensoir pour le travail que nous réalisions dans les prisons, les écoles, les églises et les carmels…

Comment leur expliquer que cet ostensoir ne faisait pas partie du patrimoine culturel français mais en premier lieu du patrimoine de Jésus ? Il m’était donné par Jésus à travers une communauté de religieuse qui ne l’utilisaient plus.

Et nous en avions tellement besoin ! Jésus, certainement, nous l’avait offert pour que nous Le glorifiions !

D’une « nouvelle communauté », je reçus en cadeau 150 cassettes et des dizaines de vidéos. Je revins une fois de plus à Paris avec mes énormes paquets que je transportai du train au métro jusqu’à l’appartement de mes amis.

En rentrant chez eux, ils laissèrent échapper en me voyant un petit sourire moqueur, en plus de leur surprise ostensible.

Ils devaient certainement penser que je n’avais pas les pieds sur terre pour amonceler tant de paquets dans leur appartement et qu’en conséquence j’allais avoir de nombreux déboires à l’embarquements pour le brésil !

Puis un ami me donna une statue de la Sainte Vierge et, en visitant le Mont-Saint-Michel, j’achetai une statue du Prince des Milices Célestes (qui aujourd’hui est le protecteur du Sanctuaire de Marie qui défait les nœuds). Et tout cela s’accumula dans ma chambre qui était devenue un dépôt… au grand scandale de mes amis parisiens…

Un des Chapelains du Sacré-Cœur de Montmartre me présenta sa bibliothèque en me disant :

- « Choisis ce dont tu as besoin ».

Ma femme ne m’avait-elle pas dit avant de quitter le Brésil :

- « Accepte tout ce que l’on te donnera ! »

En conséquence je quittai son appartement avec des cartons bourrés de livres…

Je ne refusais rien…, mais je n’arrivais plus à rentrer dans ma chambre, et même en faisant des miracles de rangement dans mes valises je fus obligé d’acheter quatre grands sacs pour tout ramener au Brésil. Entre les plaisanteries et les moqueries que mes amis m’adressaient je ne cessais de répéter constamment dans le silence de mon cœur : « Celui qui se confie dans le Seigneur est comme le Mont Sion, éternellement ferme »…

Malgré cela, j’étais très préoccupé…

J’avais dans mes bagages : un ostensoir, 150 cassettes, des dizaines de livres, trois belles statues, des nappes et du linge d’autel, mais aussi un calice pour l’église que nous construisions.

Et je n’arrivais plus à rentrer dans ma chambre !

Angoissé, je suis allé rencontrer un ami chapelain à la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre qui me dit :

- « Denis, en arrivant à l’aéroport, n’oublie surtout pas de dire : « Marie, passe devant ! » Et elle s’occupera de tout le matériel que tu transportes pour son Fils. Comme une Mère, Elle veillera aux détails beaucoup mieux que toi. Elle est la Mère mais Elle est aussi la Porte. À cause de cela, Elle se chargera de toucher les cœurs des personnes à qui tu t’adresseras et Elle ouvrira les portes sur ton chemin. IL faut seulement lui demander de passer devant. Moi-même je fais cela des dizaines de fois par jour. Avant de parler à quelque un avant de prendre une décision, au téléphone, dans l’autobus, et quant à je rencontre une difficulté. Elle est la Mère qui passe devant ses enfants pour les protéger. »

Le jour de mon départ, j’ai fermé mes valises sous les rites et moqueries des enfants et des amis, parce que mes bagages n’allaient pas rentrer dans la voiture de leurs parents.

Par précaution, j’avais pris contact avec la compagnie d’aviation avec laquelle je devais retourner au Brésil, afin de leur demander une autorisation spéciale pour mes excédents de bagages. Ils m’accordèrent seulement un supplément de 30 kilos. Cela m’aidait bien sûr, mais ne résolvait pas pour autant mon problème.

À l’aéroport, il me fallut plusieurs chariots, et tout en me dirigeant vers l’enregistrement, je ne cessai de répéter : « Marie, passe devant ! »

J’ai même répété cette phrase plusieurs fois à voix haute, si grande était mon angoisse !

La dame qui me précéda fut obligée de payer un supplément pour quelques petits kilos d’excès de bagages, et cela augmenta considérablement ma préoccupation.

Mes sacs et valises passèrent sur la balance et l’employé m’annonça très poliment qu’en fonction de mon excès important de bagages j’avais plusieurs milliers de dollars à payer ! Paralysé par cette nouvelle, je ne cessais de répéter : « Marie, passe devant ! ». Je vis alors mes amis prendre leur distance d’avec moi. De loin ils attendaient que Denis soit massacré ! Ne me l’avaient-ils pas dit d’innombrables fois ! Pourquoi n’avais-je pas voulu écouter la sagesse du monde ! J’étais maintenant seul dans l’arène… J’ai alors demandé à l’employé du check-in d’appeler son supérieur, mais pour aggraver mon désespoir il me répondit que cela ne résoudrait certainement rien car il était extrêmement rigoureux.

À cause de mon insistance il appela son supérieur. Alors qu’il s’approchait je ne cessais de dire : « Marie, passe devant ! ». Tout était maintenant dans Ses mains !

J’expliquai alors ce que nous faisions au Brésil, notre travail d’évangélisation, la fabrique de chapelets, la Maison d’édition et l’hôpital que nous projetions de construire Il m’écouta sans rien dire et libéra la moitié de mon excédent de bagages ! Après de chaleureux remerciements, j’osai lui dire doucement :
- « Et l’autre moitié ? ».

Qu’allait-elle devenir ? Je continuai à lui donner des détails, lui expliquant que nous avions besoin d’aide, mais aussi de son aide personnelle, tout en suppliant intérieurement Marie, ma mère, afin qu’elle résolve ce problème. Je lui dis aussi que dans tous ces bagages il n’y avait rien à moi. Tout était pour des œuvres de miséricorde. L’homme me regarda longuement et finalement, libéra tous mes bagages après m’avoir fait signer une lettre pour se décharger vis-à-vis de la compagnie.

L’ami qui m’accompagnait avait du mal à croire à ce qu’il venait de voir, et exultant d’une fausse joie teintée de perplexité, il me dit :
- « Tu en as de la chance ! ».

Il n’avait toujours rien compris ! Ce n’était pas une question de chance, mais une question de famille. En effet, j’avais le privilège d’avoir Marie pour Mère et je pouvais lui dire :

«  Marie, passe devant, pour résoudre ce que je suis incapable de résoudre. Occupe-toi de ce problème. Tu en as le pouvoir. Qui peut dire une seule fois qu’il fut déçu après t’avoir appelée ? ».

Quand Jésus donna sa Mère à Jean qui était aussi au pied de la Croix, ne nous L’offrit-il pas, pour qu’elle devienne la nôtre ? Pour que nous puissions toujours compter sur Elle, en disant :

- « Marie, passe devant ! ».


Denis Bourgerie
Extrait du livre « Marie, passe devant ! » 4ème édition
Edições Logos

     

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