Vos arguments ne semblent pas vraiment contredire l'acceptation de la proposition de Mgr Planet.

Car, en quelque sorte, celle-ci revient à ce que la FSSPX ait le beurre et l'argent du beurre. Elle ne renonce à rien, même pas à l'état de nécessité. Rien à voir avec les instituts Ecclesia Dei qui, soumis à Rome de part leurs statuts, ne peuvent rien faire sans l'autorisation de l'évêque.

En effet :
- Elle peut demander les pouvoirs de confesser simplement parce qu'elle reconnaît la légitimité de l'évêque en place, tout en sachant et en affirmant que sa doctrine est douteuse.
- Elle accepte les confirmations tant que l'évêque n'est pas un franc rigolo (et qu'il utilise une vraie huile, certes).

"Pas d'accord pratique avant un règlement doctrinal" signifie bien que l'accord pratique risquerait de faire céder la FSSPX sur la doctrine. Mais, dans la proposition de Mgr Planet, ce n'est pas du tout le cas : il n'y a aucune contrepartie doctrinale. C'est comme si on avait proposé à Mgr Lefebvre une prélature personnelle, avec droit d'aller dans toutes le églises et de dire à peu près ce qu'il voulait. Il aurait sans doute accepté.

En conscience, trouvez-vous que cette solution doit-être refusée par la FSSPX ? Pour ma part, je la trouve étonnamment généreuse pour un évêque français et même pour un évêque diocésain tout court ; c'est pourquoi je me demandais s'il n'y avait pas quelque chose de non-dit, ou si ce n'était pas de la pure communication.