(source "Enjeux de l'Étude du Christianisme de Origines" EEChO):
Des chercheurs viennent de ressortir une source syriaque-orientale qui atteste la "Tradition Orale" (cf. les travaux de Pierre PERRIER) sur la rédaction finale par St Luc de son Évangile dès 15 ans après la Résurrection, en araméen car c'était la lingua franca de la Syrie à la Perse, et cinq ans après en version grecque, qui était la langue de culture d'Antioche à Alexandrie et à Éphèse jusqu'à Rome.
---> Le P. Frédéric GUIGAIN et le P. Édouard-Marie GALLEZ ont publié plusieurs études où ils font ressortir de petites "pertes d'information" dans la traduction grecque par rapport à l'original sémitique plus ancien. p. ex. sur "l'intendant infidèle".
---> Comme St luc lui-même mentionne l'existence de "polloi" = plusieurs, donc trois ou deux évangélistes antérieurs à sa propre rédaction, Matthieu et Marc sont encore plus anciens que Luc, et de même l'essentiel de Jean, comme l'a bien argumenté Claude TRESMONTANT.
---> Ce sont les exégètes protestants libéraux du XIX° siècle qui ne voulaient pas envisager que Jésus ait pu faire réellemnt des miracles et des prophéties, et qui ont repoussé aux années 90 à 120 les rédactions par d'hypothétiques "communautés" impersonnelles. Il fallait donc à toute force que les annonces de la ruine de Jérusalem fûssent des prophéties rajoutées a posteriori. Bien commode pour les modernistes, (la Bible de Bayard en est restée à leurs hypothèses) mais prouvé faux tant par l'analyse textuelle que par les manuscrits trouvés depuis cent ans.
à votre disposition pour plus amples détails.