Cher Maître, l'Églse tient malheureusement un discours contradictoire sur l'islam-religion: la plupart des islamologues en place en France restent en admiration devant feu Louis MASSIGNON, esprit aussi brillant et pieux qu'ambigu, comme en témoigne la polémique suscitée par le récent article à son sujet dans "La Nef" par Professeur Marie-Thérèse URVOY, de la catho de Toulouse, et la réaction indignée d'un massignonien-maritainien attardé sur le site de "France Catholique".
En Allemagne, les islamo-sceptiques du 'groupe de Sarrebruck' mènent de sérieuses recherches Historico-critiques, que je suis attentivement et essaye de faire connaître en France. Leurs conclusions recoupent les pistes novatrices et fortement argumentées ouvertes par le P. Édouard-Marie GALLEZ csj, vulgarisées notamment par Lucien LAGARTEMPE.
Malheureusement le SRI parisien (Service des Relations avec l'Islam de la CEF), comme l'IDEO du Caire et surtout à Rome le PISAi = Pontificio Istituto Studi Arabi e Islamici restent aux mains des islamophiles (bien que ni tous les Pères Blancs ni tous les Dominicains ne partagent pas ces préjugés défaitistes).

Car, bien sûr La CLEF des DIFFICULTÉS consiste à appréhender le systême de pensée et le projet eschatologique que Muhammad et les proto-musulmans avaient en tête. Plus que toute autre raison, c'est ce manque de compréhension qui a paralysé la recherche, et cela depuis le temps des Byzantins...(E-F G)

S'y ajouta l'impossibilité pour les chrétiens, même majoritaires en nombre dans le Dar el-Islam, mais toujours interdits de toute critique de l'islam, de s'attaquer à la pseudo 'immaculée conception' du Noble Coran, dont l'idolâtrie aveugle a été imposée à la place de l'histoire réelle et de l'amour de Jésus. Pendant quatorze siècles, les chrétiens ont dû se contenter de faire l'éloge de leur foi, sans jamais sepermettre de démolir systématiquement l'hérésie judéo-messianiste, ultérieurement transposée et simplifiée dans la compilation coranique au profit du pouvoir des califes.