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Prédication de Jean-Baptiste et annonciation à Joseph: dimanche (Bréviaire) Imprimer
Auteur : Alexandre
Sujet : Prédication de Jean-Baptiste et annonciation à Joseph: dimanche (Bréviaire)
Date : 2010-12-18 18:55:22


Saint Jean-Baptiste (Cathédrale de l’Annonciation, Moscou)

Le 18 Décembre 2010

QUATRIÈME DIMANCHE DE L’AVENT

I. BRÉVIAIRE ROMAIN (1568-1960)

Au premier nocturne

Livre d’Isaïe, le Prophète
1. (35, 1-7a) Le pays désert et sans chemin se réjouira, la solitude sera dans l’allégresse et fleurira comme un lis. Elle poussera et germera, elle tressaillira de joie et de louanges; la gloire du Liban lui sera donnée, la beauté du Carmel et de Saron; ils verront eux-mêmes la gloire du Seigneur, et la beauté de notre Dieu. Fortifiez les mains languissantes, et affermissez les genoux qui chancellent. Dites aux pusillanimes: «Prenez courage et ne craignez point; voici votre Dieu qui apporte la vengeance et les représailles; Dieu lui-même viendra, et il vous sauvera.» Alors les yeux des aveugles verront, et les oreilles des sourds seront ouvertes. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la langue des muets sera déliée; car des eaux jailliront dans le désert, et des torrents dans la solitude. La terre aride se changera en étang, et la terre desséchée, en fontaines d’eaux.

2. (35, 7b-10) Dans les tanières où les dragons habitaient auparavant, naîtra la verdure des roseaux et des joncs. Il y aura là un sentier et une voie, qui sera appelée la voie sainte; nul impur n’y passera, et ce sera pour vous une voie droite, de sorte que les insensés ne pourront s’y égarer. Il n’y aura pas là de lion, la bête fauve n’y montera pas et ne s’y trouvera point; ceux qui auront été délivrés y marcheront. Et les rachetés du Seigneur retourneront, et viendront à Sion en chantant des louanges; une joie éternelle couronnera leur tête; le ravissement de la joie ne les quittera pas, la douleur et les gémissements s’enfuiront.

3. (41, 1-4) «Que les îles se taisent devant moi, et que les peuples renouvellent leur force; qu’ils s’approchent, et qu’ensuite ils parlent; allons ensemble devant un juge. Qui a fait sortir le juste de l’orient, et qui l’a appelé pour le suivre? Il lui livrera les nations, et il lui soumettra les rois; il les donnera à son glaive comme de la poussière, et à son arc comme le chaume que le vent emporte. Il les poursuivra, il passera en paix, la trace de ses pas ne paraîtra point. Qui a fait et opéré ces choses? qui appelle les générations dès le commencement? Moi, le Seigneur, moi qui suis le premier et le dernier.»


Le Prophète Isaïe

Au second nocturne

Sermon de saint Léon, pape (Sermon 12 [SC 82], 1; texte latin et autre traduction française: SC 200, 150-153)
4. Si, à la lumière de la foi et de la sagesse, nous essayons d’avoir l’intelligence du début de notre création, nous découvrirons que l’homme a été créé à l’image de Dieu pour être l’imitateur de son Créateur, et que la dignité naturelle de notre race vient de ce qu’en nous, comme dans un miroir, resplendit l’image de la bonté divine. Cette dignité, à vrai dire, c’est chaque jour que la grâce du Sauveur la répare en nous puisque ce qui est tombé dans le premier Adam est relevé dans le second.

5. Or, notre réparation n’a d’autre cause que la miséricorde de Dieu; nous ne l’aimerions pas si lui ne nous avait aimés le premier et s’il n’avait dissipé les ténèbres de notre ignorance par la lumière de sa vérité. C’est ce que Dieu nous apprend par le saint prophète Isaïe: «Je ferai marcher les aveugles sur la route qu’ils ignoraient et je les acheminerai par des sentiers qu’ils ne connaissaient pas. Je transformerai devant eux les ténèbres en lumière et les terres rocailleuses en pistes unies. Telles sont les choses que j’exécuterai sans y manquer» (Is 42, 16). Et encore: «Je me suis laissé approcher par ceux qui ne me questionnaient pas et je me suis laissé trouver par ceux qui ne me cherchaient pas» (Is 65, 1).

6. L’apôtre Jean nous apprend comment cette promesse s’est réalisée: «Nous savons aussi que le Fils de Dieu est venu et qu’il nous a donné l’intelligence afin que nous connaissions le Véritable. Nous sommes dans le Véritable, dans son Fils» (1 Jo 5, 20). Et encore: «Quant à nous, aimons Dieu puisqu’il nous a aimés le premier» (1 Jo 4, 19). C’est donc en nous aimant que Dieu nous répare conformément à son image. Afin de trouver en nous l’empreinte de sa bonté, il nous donne le pouvoir de faire, nous aussi, ce qu’il fait lui-même: il allume les lampes de nos esprits et nous embrase du feu de son amour pour que nous l’aimions, non seulement lui-même mais encore tout ce qui est l’objet de son amour.

Au troisième nocturne

Lecture du saint Évangile selon saint Luc (3, 1-6 ; traduction du Lectionnaire de 1964-65)
7. La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode, tétrarque de Galilée, Philippe, son frère, tétrarque d’Iturée et du pays de Trachonite, Lysanias, tétrarque d’Abilène, sous les grands prêtres Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Il alla dans toute la région du Jourdain, proclamant un baptême de pénitence pour la rémission des péchés, selon qu’il est écrit au livre des oracles d’Isaïe le prophète: «Une voix crie dans le désert: préparez la route du Seigneur, rendez droits ses sentiers; que tout ravin soit comblé, toute montagne ou colline, abaissée; que les chemins tortueux deviennent droits et les rocailleux, des routes unies. Et toute chair verra le salut de Dieu» (Is 40, 3-5).

Homélie de saint Grégoire, pape (Homélies sur les évangiles 20, 7-8 ; texte latin et autre traduction française: SC 485, 456-459)
Jean disait à ceux qui accouraient en foule pour être baptisés: «Race de vipères, qui vous a montré à fuir la colère à venir?» Or, la colère à venir est le châtiment final, que ne pourra fuir alors le pécheur, s’il ne recourt maintenant aux gémissements de la pénitence. Et il faut remarquer que ces rejetons mauvais, imitant la manière d’agir de parents méchants, sont appelés: race de vipères; parce qu’en portant envie aux bons, en les persécutant, en faisant du mal à leur prochain, en se vengeant du dommage qu’on leur porte, ils suivent en tout cela les voies de leurs pères selon la chair, et agissent comme des enfants envenimés, nés de parents remplis eux-mêmes de venin.

8. Mais, puisque nous avons déjà péché, et que nous sommes enveloppés dans de mauvaises habitudes invétérées, qu’il nous dise ce que nous devons faire pour pouvoir fuir la colère à venir. Le voici: «Faites donc de dignes fruits de pénitence». Il faut remarquer, dans ces paroles, que l’ami de l’Époux nous avertit de faire, non seulement des fruits de pénitence, mais de dignes fruits de pénitence. Car, c’est autre chose que de faire un fruit de pénitence, et de faire un digne fruit de pénitence. Pour bien parler de ces fruits de pénitence, il faut savoir que quiconque n’a rien commis d’illicite, a le droit d’user des choses licites: et ainsi, en s’exerçant dans les œuvres de piété, il lui est libre d’user, s’il le veut, des choses du monde.

9. Mais, si quelqu’un est tombé dans de grands péchés, il doit d’autant plus se retrancher ce qui est permis, qu’il se souvient d’avoir commis des actions défendues. Et, en effet, les fruits des bonnes œuvres ne doivent pas être pareils en celui qui a peu péché, et en celui qui a péché beaucoup; ou bien en celui qui n’a jamais commis de crimes, celui qui en a commis quelques-uns, et celui qui en a commis un grand nombre. Ces paroles donc: «Faites de dignes fruits de pénitence», sont un appel à la conscience de chacun, l’invitant à acquérir par la pénitence un trésor de bonnes œuvres d’autant plus grand, qu’il s’est causé de plus grands dommages par le péché.

II. BRÉVIAIRE ROMAIN (1961-1969)

Au nocturne

Livre d’Isaïe, le Prophète
1. (35, 1-7a) Le pays désert et sans chemin se réjouira, la solitude sera dans l’allégresse et fleurira comme un lis. Elle poussera et germera, elle tressaillira de joie et de louanges; la gloire du Liban lui sera donnée, la beauté du Carmel et de Saron; ils verront eux-mêmes la gloire du Seigneur, et la beauté de notre Dieu. Fortifiez les mains languissantes, et affermissez les genoux qui chancellent. Dites aux pusillanimes: «Prenez courage et ne craignez point; voici votre Dieu qui apporte la vengeance et les représailles; Dieu lui-même viendra, et il vous sauvera.» Alors les yeux des aveugles verront, et les oreilles des sourds seront ouvertes. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la langue des muets sera déliée; car des eaux jailliront dans le désert, et des torrents dans la solitude. La terre aride se changera en étang, et la terre desséchée, en fontaines d’eaux.

2. (35, 7b-10; 41, 1-4) Dans les tanières où les dragons habitaient auparavant, naîtra la verdure des roseaux et des joncs. Il y aura là un sentier et une voie, qui sera appelée la voie sainte; nul impur n’y passera, et ce sera pour vous une voie droite, de sorte que les insensés ne pourront s’y égarer. Il n’y aura pas là de lion, la bête fauve n’y montera pas et ne s’y trouvera point; ceux qui auront été délivrés y marcheront. Et les rachetés du Seigneur retourneront, et viendront à Sion en chantant des louanges; une joie éternelle couronnera leur tête; le ravissement de la joie ne les quittera pas, la douleur et les gémissements s’enfuiront. «Que les îles se taisent devant moi, et que les peuples renouvellent leur force; qu’ils s’approchent, et qu’ensuite ils parlent; allons ensemble devant un juge. Qui a fait sortir le juste de l’orient, et qui l’a appelé pour le suivre? Il lui livrera les nations, et il lui soumettra les rois; il les donnera à son glaive comme de la poussière, et à son arc comme le chaume que le vent emporte. Il les poursuivra, il passera en paix, la trace de ses pas ne paraîtra point. Qui a fait et opéré ces choses? qui appelle les générations dès le commencement? Moi, le Seigneur, moi qui suis le premier et le dernier.»

Lecture du saint Évangile selon saint Luc (3, 1-6 ; traduction du Lectionnaire de 1964-65)
3. La quinzième année du règne de Tibère César, Ponce Pilate étant gouverneur de Judée, Hérode, tétrarque de Galilée, Philippe, son frère, tétrarque d’Iturée et du pays de Trachonite, Lysanias, tétrarque d’Abilène, sous les grands prêtres Anne et Caïphe, la parole de Dieu fut adressée à Jean, fils de Zacharie, dans le désert. Il alla dans toute la région du Jourdain, proclamant un baptême de pénitence pour la rémission des péchés, selon qu’il est écrit au livre des oracles d’Isaïe le prophète: «Une voix crie dans le désert: préparez la route du Seigneur, rendez droits ses sentiers; que tout ravin soit comblé, toute montagne ou colline, abaissée; que les chemins tortueux deviennent droits et les rocailleux, des routes unies. Et toute chair verra le salut de Dieu» (Is 40, 3-5).

Homélie de saint Grégoire, pape (Homélies sur les évangiles 20, 7; texte latin et autre traduction française: SC 485, 456 et 457)
Jean disait à ceux qui accouraient en foule pour être baptisés: «Race de vipères, qui vous a montré à fuir la colère à venir?» Or, la colère à venir est le châtiment final, que ne pourra fuir alors le pécheur, s’il ne recourt maintenant aux gémissements de la pénitence. Et il faut remarquer que ces rejetons mauvais, imitant la manière d’agir de parents méchants, sont appelés: race de vipères; parce qu’en portant envie aux bons, en les persécutant, en faisant du mal à leur prochain, en se vengeant du dommage qu’on leur porte, ils suivent en tout cela les voies de leurs pères selon la chair, et agissent comme des enfants envenimés, nés de parents remplis eux-mêmes de venin.

III. COMMENTAIRE PATRISTIQUE DE L’ÉVANGILE DU LECTIONNAIRE DE 1970-2002


Solimena, Le songe de Joseph (Louvre)

La Liturgia Horarum, c’est-à-dire le nouveau bréviaire romain, ne donne pas de commentaire de l’évangile de chaque dimanche, contrairement à la tradition. Or le passage lu aujourd’hui figure en grande partie dans les éditions du Missel Romain antérieures à 1970 à la vigile de Noël : Mt 1, 18-21. On a donc reproduit ci-après le commentaire qu’en donne le Bréviaire Romain en vigueur jusqu’en 1969 ainsi qu’un autre, dû à un docteur de l’Église latine, saint Bède.

(Cycle des lectures dominicales A)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (1, 18-24)

Voici quelle fut l’origine de Jésus Christ.
Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph; or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l’action de l’Esprit Saint.
Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement; il décida de la répudier en secret.
Il avait formé ce projet, lorsque l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse: l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c’est-à-dire: Le-Seigneur-sauve), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.»

Tout cela arriva pour que s’accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète :
Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ».

Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse.



Homélie du prêtre saint Jérôme (Commentaire de Matthieu, 1, 18-19; cf. SC 242, 76-79)

Pourquoi n’est-ce pas une simple vierge, mais une fiancée qui conçoit? D’abord pour montrer par la généalogie de Joseph l’origine de Marie; en second lieu de peur qu’elle ne soit lapidée par les Juifs comme adultère; en troisième lieu pour qu’elle ait le soutien d’un époux lors de la fuite en Égypte. Le martyr Ignace ajoute un quatrième motif qui explique pourquoi une fiancée a conçu: c’est, dit-il, pour cacher au démon le mystère de cet enfantement, pour qu’il croie l’enfant né d’une épouse et non d’une vierge.

2. «Avant qu’ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par l’action de l’Esprit-Saint.» Personne ne le découvre, si ce n’est Joseph; il lui était permis presque comme à un époux de connaître tout de sa future épouse. Quand il est dit: «Avant qu’ils aient habité ensemble», il ne s’en suit pas qu’ils se soient unis plus tard. L’Écriture indique simplement ce qui ne s’est pas produit.

3. «Joseph, son époux, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer résolut de la renvoyer secrètement.» Si quelqu’un s’unit à une adultère, il n’est avec elle qu’un seul corps; et il est marqué dans la loi que sont coupables de péché non seulement ceux qui ont commis des fautes; mais aussi ceux qui sont de connivence. Comment peut-on écrire que Joseph est juste alors qu’il cache la faute de son épouse? Mais c’est un témoignage en faveur de Marie: Joseph qui connaît sa chasteté et s’étonne de ce qui arrive, couvre de son silence ce dont il ignore le mystère.

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AUTRE HOMÉLIE

Homélie de saint Bède le Vénérable († 735)
(Homélies pour la Vigile de Noël, 5: CCL 122, 32-36)

L’évangéliste Matthieu, avec peu de mots, mais pleins de vérité, rapporte la naissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ, par laquelle, étant fils éternel de Dieu avant les siècles, il est apparu dans le temps comme un fils d’homme. Il avait rappelé les générations de ses ancêtres, depuis Abraham jusqu’à Joseph, l’époux de Marie. Et certes, il convenait de toute façon que Dieu, puisqu’il voulait devenir homme par amour pour les hommes, ne naquît pas d’une autre que d’une vierge et que, lorsqu’il arriverait qu’une vierge enfantât, elle ne put procréer un autre fils que Dieu lui-même: Voici, dit le prophète, la Vierge portera et enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, nom qui se traduit: Dieu avec nous (Is 7,14).

Le nom de Sauveur "Dieu-avec-nous", donné par le prophète, signifie les deux natures de son unique personne. En effet, celui qui est Dieu, né du Père avant tous les siècles, c’est lui-même qui est Emmanuel à la fin des temps, c’est-à-dire Dieu avec nous. Il l’est devenu dans le sein de sa mère, parce qu’il a daigné accepter la fragilité de notre nature dans l’unité de sa personne, quand le Verbe s’est fait chair et a habité parmi nous (Jn 1,14). C’est-à-dire qu’il a commencé d’une manière admirable à être ce que nous sommes, sans cesser d’être ce qu’il était, en assumant notre nature, de façon à ne pas perdre ce qu’il était en lui-même. (...)

Marie mit donc au monde son fils premier-né (Lc 2,7), c’est-à-dire le fils de sa substance; elle enfanta celui qui, avant toute créature, était Dieu, né de Dieu, et qui, dans l’humanité où il était créé, devançait en mérite toute créature.

Et elle lui donna le nom de Jésus (cf. Lc 2,21). Donc, le nom de Jésus est celui du fils qui, né de la Vierge, signifie selon l’explication de l’ange qu’il sauvera son peuple de ses péchés. Or, celui qui sauve des péchés, c’est évidemment lui aussi qui sauvera des corruptions de l’âme et du corps, qui sont les suites du péché.

Quant au nom du Christ, c’est le titre d’une dignité sacerdotale et royale. Car les prêtres et les rois, sous la loi ancienne, étaient appelés Christs à cause de la chrismation. Cette onction d’huile sainte préfigurait celui qui, en venant dans le monde comme vrai roi et pontife, a été consacré d’une onction de joie, comme aucun de ses semblables (Ps 44,8). A cause de cette onction ou chrismation, le Christ en personne et ceux qui participent à la même onction, c’est-à-dire à la grâce spirituelle, sont appelés "chrétiens".

Du fait qu’il est Sauveur, le Christ peut nous sauver de nos péchés; du fait qu’il est pontife, il peut nous réconcilier avec Dieu le Père; du fait qu’il est roi, qu’il daigne nous donner le royaume éternel de son Père, Jésus Christ notre Seigneur qui, étant Dieu, vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

Source
Abbaye de Clervaux, Les Pères de l’Eglise commentent l’Évangile, Brepols, 1991.


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