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Professeur mis à pied pour avoir montré l’avortement : Mensonges, montages et vérité . Imprimer
Auteur : Diafoirus
Sujet : Professeur mis à pied pour avoir montré l’avortement : Mensonges, montages et vérité .
Date : 2010-12-02 17:24:52

Professeur mis à pied pour avoir montré l’avortement
Mensonges, montages et vérité




J’évoquais ici avec quelques précautions, vendredi dernier, le professeur d’histoire récemment « mis à pied » pour avoir organisé, en octobre, dans le cadre des débats qu’il est tenu de mettre en place en seconde selon les programmes de l’Education nationale, un débat sur l’avortement où il projetait des images d’avortements réels. Les détails de l’affaire restaient alors confus. Les accusations fusaient : il aurait contraint des élèves de 15 ans à visionner des images choquantes, les parents étaient émus, il avait porté atteinte à la neutralité, il avait refusé de répondre à une convocation de sa hiérarchie, il méritait de ne plus jamais enseigner. Mais on ne connaissait de l’affaire que les accusations lancées par La Provence, dont nous apprenons maintenant qu’elles étaient dictées par l’association ProChoix qui les avait publiées dès le 18 novembre.

Celle-ci précisait – détail à retenir – que le lycée des Iscles avait mis en place une « cellule de soutien psychologique de l’inspection académique pour rassurer les élèves ».

Les rassurer ? On ne voit pas d’autre manière de le faire que de prétendre que l’avortement est anodin. C’est ce que fait le Planning familial qui intervient dans les classes du lycée Les Iscles pour en faire la promotion, comme il « enseigne » la pilule, le préservatif et la sexualité récréative. Enfoncer ne serait-ce qu’un coin dans cet édifice monolithique, c’est évidemment insupportable.

Mais qu’avait réellement diffusé le professeur ? Que s’était-il vraiment passé ? Un grand flou entourait l’affaire, un flou qui s’explique : en fait, depuis le moment où la presse locale criait au scandale jusqu’au moment où le professeur découvrait la kabbale contre lui, et pouvait donc enfin présenter sa version des faits, six jours se sont écoulés. Six jours pendant lesquels il avait été comme coupé du monde en raison d’un grave accident qui a failli coûter la vie à l’aîné de ses enfants, 11 ans. Six jours, non-stop, au chevet du garçon, à l’hôpital de Marseille. C’était aussi la raison pour laquelle le professeur avait été excusé de son entretien avec sa hiérarchie.

Retour dans le monde irréel des médias. Le professeur constate avec stupeur une série de mensonges qui ont servi à bâtir « sa » légende noire. Non, il n’a jamais contraint personne à visionner les documents dont il illustrait ces débats, organisés déjà depuis quinze ans. Non, le débat n’avait pas été « imposé », les élèves étaient avertis à l’avance et pouvaient apporter « toutes les sources de leur choix ». Sur les multiples documents apportés, un seul était « difficile à voir » : No need to argue, mais les 113 jeunes auxquels le débat était destiné étaient prévenus et certains, une petite minorité, étaient sortis. Le reste était d’ordres divers : le texte de la loi Veil, le discours de Simone Veil pour faire adopter la loi, l’image d’un fœtus à 12 semaines, un petit clip sur un garçon tenté d’abandonner son amie parce qu’elle est enceinte (Sois un homme)…

Plus extraordinaire encore : les deux lycéens qui avaient témoigné sur France 3 et BFM contre le professeur… n’étaient dans aucune de ses classes. Il ne les avait même jamais vus !

Qui a parlé de la pétition de toute une classe de seconde – 34 élèves sur 34 – en faveur du professeur ? Qui a dit le soutien de certains jeunes, notamment musulmans, de Manosque, à ce professeur qui leur révèle des réalités que tout le monde occulte ? Qui aura souligné que seuls deux parents s’étaient mobilisés contre le débat organisé par le professeur ?

Qui, dans la grosse presse, a parlé des pressions qui se sont exercées sur ce professeur qui avait été prié, avant d’organiser le débat, de n’y apporter que des éléments favorables à l’avortement ? On n’a pas davantage entendu dire que pour plusieurs de ces classes de seconde, ce sont les élèves eux-mêmes qui ont réclamé le débat…

Je m’interrogeais sur le fait de savoir s’il est judicieux de montrer des images qu’à titre personnel je trouve insoutenables, même quand elles montrent des avortements à 10 semaines. Sur cet aspect précis, je reviendrai demain, dans la chronique « Génération décervelée ».

Mais toute la désinformation qui a entouré la mise en accusation hystérique de ce professeur suffit déjà à elle seule à justifier qu’on se mobilise en sa faveur. D’abord en connaissant et en diffusant la vérité. Voyez son « droit de réponse » à La Provence :

« J’ai encouragé tous les élèves à s’exprimer librement, dans le respect d’autrui et la tolérance. Mais, sur le sujet douloureux de l’avortement, il est interdit de décrire, de tenir compte de la science, de faire preuve de rigueur et d’esprit critique. Seule doit être enseignée et imposée aux élèves l’idéologie de l’Etat. Qui présente l’avortement comme un droit. Et impose à la population de penser comme lui. Ce même Etat qui souhaite que l’on note les opinions des élèves – et des professeurs – dans le cadre de l’ECJS afin de pouvoir s’assurer une population docile et servile. Certes, M. Chatel, on peut licencier un professeur par intolérance, et haine anti catholique… et en raison de ses convictions religieuses présumées. Mais peut-on arrêter une idée ? »

JEANNE SMITS

Article extrait du n° 7233 de Présent
du Jeudi 2 décembre 2010



La discussion

 Professeur mis à pied pour avoir montré l’avor [...], de Diafoirus [2010-12-02 17:24:52]
      Ah, enfin!, de Maïe [2010-12-02 19:03:34]
          Message de soutien , de Diafoirus [2010-12-02 19:21:41]
              Son garçon , de Philippe P [2010-12-02 19:41:41]
              C'est, de Maïe [2010-12-02 19:45:38]
              La réponse du professeur , de Vianney [2010-12-03 08:46:40]
                  Idem!, de Maïe [2010-12-03 12:08:41]