Les huit premières conciles oécuméniques ont eu lieu à Byzance (les deux premières quand Byzance était encore l’Empire romain de l’est); c’est donc de Byzance que les definitions de la foi catholique sur l’Incarnation et la Trinité sont sorties. Je vous assure que les débats sur ces dogmes étaient bien plus difficiles et compliquées que les débats qui se déroulent actuellement entre le Saint Siège et la FSSPX. Ces débats ont appris à l’Église que la precision théologique est nécessaire pour protéger la foi. Les efforts pour s’entendre sur une formule simple comme l’acceptation de l’enseignement des Écriture saintes et la tradition se sont effondrées quand on s’est rendu compte que les Ariens, qui niaient la divinité du Christ, acceptaient volontiers ces formules. C’est un peu (ou plus qu’un peu) la situation dans l’Église aujourd’hui; beaucoup de prêtres, réligieux, et évêques ne croient pas les enseignements de la foi catholique, mais passent pour des catholiques parce qu’il souscrivent à des formules assez generales. C’est pour cette raison qu’un accord du genre proposé par le p. Scalese ne suffit pas; elle ne règle rien, parce qu’elle ne touche pas les questions controversées. Un tel accord serait un danger pour la FSSPX; s’il n’y a pas une récognition explicite de la part de Rome qui admet que les positions de la fraternité sont légitimes, il y a toujours une risque que ces positions seraient interdites plus tard par une autorité hostile.
Sur le point 3), il n’est pas question de juger le concile, mais d’admettre qu’elle peut être compris dans un bon sens; une telle admission ne juge pas.

Vous dites;
‘Sur le point 4) vous dites: "Ce sont des vieux hommes médiocres dont la seule importance vient de leur position dans l’Église". C'est les Successeurs des Apôtres, peut un catholique parler ainsi de ses évêques?’

Oui. Les évêques sont des hommes, pas des dieux. Ils sont capables de lacheté et trahison comme les autres hommes. Il ne faut pas évidemment les décrire ainsi sans de très bonnes raisons, raisons qui ne laissent aucune doute, mais ces raisons existent aujourd’hui. Comment décririez-vous Mgr. Vangheluwe ou le cardinal Danneels?