puisqu’elle confirme l’hypothèse que je viens de proposer. L’étiquette ‘néo-conservateur’ est parmi les plus courantes chez les tradis de langue anglaise. Elle désigne les catholiques qui

- Obéissent au magistère de l’Église tel qu’ils le conçoivent, mais ne regardent que les enseignements de Jean XXIII, Vatican II, Paul VI, et Jean Paul II pour trouver les enseignements de ce magistère
- Pensent de la concile Vatican II est sans reproche, ou au moins sans reproche sérieuse, et que les abus qui ont été commis dans le nom du concile n’ont rien à faire avec le concile lui-même
- Pensent que cette concile était un grand success, qu’on a trahi
- Rejettent toute critique de la messe NOM, et (avant Summorum Pontificum) trouvaient les revendications de tradis qui veulent assister à l’ancienne messe déraisonnable et déloyal; maintenant, puisqu’ils ne peuvent plus soutenir cette attitude, ils pensent que les tradis sont déloyal parce qu’ils se plaignent des évêques qui ne veulent pas appliquer Summorum Pontificum.
- Pensent que Jean Paul II était un grand penseur et un grand pape qui mérite d’être canonisé.
- Donnent une grande importance aux questions de morale sexuelle, et pensent que la crise dans l’Église date de Humanae Vitae et la révolte sur les questions sexuelles.
- Ne s’intéressent pas, ou ne s’intéressent pas sérieusement dans la pensée de St. Thomas; parfois s’enthousiasment pour la phénomenologie, puisque Jean Paul II s’y intéressait.

Les néo-conservateurs ont une presence très importante aux États-Unis. La ‘Fellowship of Catholic Scholars” (chez http://www2.catholicscholars.org/) est une bonne exemple de tendance néo-conservatrice. La division tradi-néo-conservateur trouve une bonne illustration dans deux revues catholiques américaines de moyen ou de basse vulgarisation, ‘The Wanderer” et ‘The Remnant”. ‘The Wanderer”, revue bien établie publiée par la famille Matt qui date de 1867, a rejeté toute critique du concile, et a suivi la ligne néoconservatrice tracée ici. Cela créa une division dans la famille; un frère, Alphonse Matt, est resté chef de la direction de ‘The Wanderer’, mais une autre, Walter Matt, est parti pour fonder une revue tradie, ‘The Remnant’.