Une louange contemporaine de la pensée du cardinal Billot se trouve dans mon livre Divine Faith (Ashgate, 2004), pp. 194-6. Ses idées sur la foi étaient originales et intéréssantes –en contraste avec les idées confuses de Rousselot.
Gérard Leclerc écrit: ‘Il arrive ainsi que les théologiens qui sortent des ornières d’un pseudo thomisme se montrent plus orthodoxes que les maîtres qu’ils critiquent. … L’affaire de la nouvelle théologie correspond pour une bonne part à une projection imaginaire où l’on croit percevoir un complot, en fait tout à fait mythique, une menace pour la foi.’ La manque d’orthodoxie dans la ‘nouvelle théologie’ est un fait, même avant le concile et les excès tardives de Congar et Chenu: voir mon ‘Determining the content and degree of authority of Church teachings’, The Thomist, July 2008.
De toutes les critiques progressistes de la néo-scholastique du genre Billot/Garrigou-Lagrange, peut on nommer un seul qui montre la fausseté des idées de ces auteurs? Ces critiques se bornent à répéter des termes abusives – ‘scolastique poussièreuse’, etc. – sans jamais éprouver le besoin d’offrir une analyse intellectuelle sérieuse. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à critiquer chez ces auteurs et cette école – j’offre moi-même des critiques dans les références que je cite – mais les critiques qu’ont servi pour les abolir comme penseurs dans les milieux catholiques ne sont que la propagande.
John Lamont
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