Etre immigré dans un pays étranger, c'est un peu comme un mariage. On embrasse une autre culture, une autre histoire. On profite des bienfaits que le pays apporte, mais aussi on supporte ses inconvénients. En d'autres termes, c'est l'amour réel pour le pays dans lequel on a choisi de vivre qui devrait être la réelle motivation. Pour le meilleur et pour le pire.

Ces lignes, que j'approuve, m'ont rappelé d'autres reflexions. Comme d'autres familles, l'idée de l'émigration nous a parfois effleuré ; en tout cas, dans ces moments où nous refaisions le monde, nous y avons réfléchi dans l'éventualité d'une guerre civile en France. En fin de compte, une chose nous retiendrait, c'est que l'émigration est aussi un renoncement : il faudrait alors que nous acceptions que nos enfants et les générations futures ne soient plus Français ; ils seront imprégnés d'une autre culture qui deviendra la leur. Si ce n'est pas le cas, c'est que notre émigration est ratée !