Etude en trois parties sur les "Trois grandes religions monothéistes" -
Abbé de Cacqueray .
2° partie :
"Son contenu philosophique"
[...]L’expression qui retient notre attention a réuni ces trois religions ensemble aux deux motifs principaux de leur grandeur et de leur monothéisme. En ce qui concerne le second de ces deux motifs, il apparaît visiblement comme un gage de leur honorabilité et de leur sérieux : s’il est mis en avant, c’est parce qu’il en impose. Le monde lui-même se trouverait certainement plus embarrassé de parler des religions polythéistes avec le même respect. Entendu dans un sens strict, le polythéisme est en effet un non-sens philosophique que l’on pressent confusément. Saint Thomas en fait la réfutation en montrant l’impossibilité pour plusieurs individus (chacun ayant sa substance propre, le concept de consubstantialité n’étant même pas imaginé) d’avoir la nature proprement divine : acte pur, esprit pur, tout-puissant, créateur et maître de toutes choses. En effet, s’il existe plusieurs dieux possédant la nature proprement divine, chacun d’entre eux se devrait pourtant d’être à l’origine de l’existence des autres dieux. Ce qui contredit alors la toute-puissance de chacun d’entre eux. En ce sens strict, le polythéisme n’a pas existé historiquement ou à peine.[...]
Deuxième partie de cette étude en trois parties : "Son contenu philosophique"