Le Vatican bénit le "pôle religions" du Quai d'Orsay
La France était naguère ce pays où toute question relative à la place de la religion dégénérait en drame national. Or, l'annonce du ministère des Affaires étrangères de créer un "pôle religions" chargé de "développer une analyse globale des questions religieuses" n'a provoqué aucun remous au sein de la classe politique française. Il est permis de s'en réjouir. En revanche, le Vatican n'a pas perdu de temps pour accueillir favorablement cette initiative diplomatique. Par la voix de L'Osservatore romano, et de l'agence
Zenith, le Saint-Siège loue la décision du ministère des Affaires étrangères : " l'objectif principal du Quai d'Orsay est de sensibiliser les diplomates de la nouvelle génération aux questions religieuses et d'apporter une réflexion sur les grands mouvements religieux dans le monde et sur leurs éventuelles implications politiques".
Pour le Vatican, la création de ce "pôle religions" est à rapprocher du discours sur la "laïcité positive" prononcé par Nicolas Sarkozy le 20 décembre 2007 à Saint-Jean de Latran : " une laïcité qui, « tout en veillant à la liberté de penser, à celle de croire et de ne pas croire, ne considère pas que les religions sont un danger, mais plutôt un atout ".
L'agence Zenith précise par ailleurs que le "pôle religions" du Quai d'Orsay sera dirigée par l'intellectuel catholique d'origine libanaise Joseph Maïla et compose de "6 personnes pour 16 000 diplomates".