Sans connaître sur le bout des doigts les oeuvres de l'un comme de l'autre, je ne suis pas certaine qu'ils soient à opposer si formellement.

Rufo rappelle que les enfants ont besoin d'autorité et de limites : entièrement d'accord.

Gordon, avec certes les excès de ces méthodes anglo-saxonnes en dix points, va simplement un peu plus loin. Il répond à l'enfant "telle que tu me la présentes, ta demande est irrecevable" (la limite est bien fixée). Mais plutôt que de s'arrêter là il cherche quand c'est possible à obtenir l'adhésion de l'enfant:

-"Que voulais-tu vraiment ?" (est ce que "je veux aller au cinéma avec des copines" veut dire "j'ai envie de voir ce film, même si un adulte nous accompagne" ou "je veux retrouver mes copines, même dans un lieu plus adapté" ... en creusant un peu on a parfois des surprises !)
-"Tu connais les limites fixées. Comment peux-tu aménager ta demande pour qu'elle devienne recevable ?"

A ce que je sache cela ne détruit pas l'autorité de l'adulte, le "Niet" reste ferme et définitif, et cela oblige l'enfant à se confronter au réel et aux limites de l'adulte qui n'est pas taillable et corvéable à merci. D'ailleurs libre à lui de continuer à bouder si cela lui plait ...

Même s'ils sont maintenant tous les deux quasiment majeurs, mes loulous ont gardé l'habitude de me présenter leur projets de sortie "clefs en main" : lieu, horaires, moyen de retour ... Un vrai bonheur !