Il dit justement le contraire en soulignant qu'il y a débat (ce qui est un simple fait) entre les partisans et les adversaires d'un tel relativisme. Selon vous, dans quel camp se range-t-il? Un indice: il affirme que les adversaires du relativisme défendent les droits "naturels" en tant que préalables à toute décision humaine, au nom d'une approche opposée à ce relativisme. Je ne l'invente pas, je n'ai pas accès à la source: c'est écrit dans le premier message de ce fil, il suffit de lire! Et le cardinal ne dit pas qu'il faut baisser pavillon au nom du relativisme, il dit expressément le contraire en affirmant que le débat doit se faire selon certaines règles de civilité sociale car "la confrontation risque de durer très longtemps". Où est la démission?

Ce n'est pas un énoncé de la doctrine de la Royauté sociale du Christ? Certes. Mais c'est le seul moyen d'y parvenir éventuellement, au lieu de rester dans son coin et de prononcer une formule doctrinale comme si c'était une action, ou plutôt une incantation efficace par elle-même, sans se compromettre. Pour mémoire, l'Église ne se prive pas d'intervenir publiquement dans certaines controverses en Italie et le cardinal Ruini est, si je ne m'abuse, le président de la conférence épicopale; il explique probablement ici que cettte prise de parole n'a pas à être justifiée et ne sape pas les valeurs de la société civile. C'est de bonne guerre. Ce n'est pas en France que vous verrez les évêques expliquer pourquoi la défense des principes moraux de l'Église sur la place publique ne constituent pas une attaque contre la démocratie, car ils ne les défendent pas!