Le fondement des droits de l'homme moderne, c'est cette conception que la vérité relève du choix de la conscience individuelle et est finalement inconnaissable et au final que sa réalité est facultative (l'essentiel étant ailleurs, c'est-à-dire, à notre époque, dans l'économique). Quand Jean-Paul II embrassait ce discours des droits et libertés en affirmant que la première liberté est celle de religion parce que l'homme doit avoir la possibilité de servir son Créateur suivant sa conscience puisque la source de la dignité humaine est divine, qui ne voit la différence fondamentale de perspective? C'est bien pourquoi les intellectuels agnostiques, les penseurs athées et les théologiens modernistes n'ont jamais été dupes de ce que les tradis coincés dans leurs oeillères appellent un ralliement de l'Église au discours des droits de l'homme. L'homme de 1789 place la source de ses droits dans l'homme. Les papes disent que c'est Dieu qui donne sa valeur à l'homme. C'est de la subversion, et les ennemis du christianisme le savent très bien. |