à part des fraternités et de l'Opus Dei, comme vous le mentionnez; il y en a même qui ont été fondées au Canada depuis le Concile et qui font preuve à mon avis d'une ferveur et d'une fidélité à la doctrine qui sont remarquables. Sans doute ne plairaient-elles pas au tradi moyen à cause de leurs origines plus ou moins liées au mouvement charismatique, mais ces fondations nouvelles ont depuis longtemps dépassé ce stade et s'il en reste quelque chose dans leur exubérance et leur style de vie religieuse, je crois que sur le fond qui est pour moi l'adhésion à la foi catholique dans son intégralité, personne ne trouverait à redire. Un signe qui ne trompe pas: elles sont généralement mal vues des prêtres issus de la Révolution tranquille (équivalent des soixante-huitards en France). Ce sont les Compagnons de la Croix à Ottawa, Marie-Jeunesse à Sherbrooke, Myriam Bethléhem à Baie-Comeau. Ce sont de petites communautés, elles sont encore peu connues, en elles ne se résume pas l'espoir d'un renouveau pour l'Église ordinaire en dehors des cercles tradis, mais je crois qu'il y a là une semence, un stimulant qui doit aussi appuyer invisiblement la démarche des peu nombreux séminaristes québécois (pour parler de mon pays) lesquels sont généralement, comme ailleurs, plus conservateurs que leurs devanciers... à condition de survivre intellectuellement et spirituellement au climat destructeur de l'orthodoxie qui règne encore dans les maisons de formation.