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un film avoir que je n ai pas vu Imprimer
Auteur : Tardivel
Sujet : un film avoir que je n ai pas vu
Date : 2005-08-21 09:15:04

LA NEUVAINE: RENCONTRE DU DÉSESPOIR ET DE LA FOI
Un article de Claude Couillard

À la veille de sa sortie au Québec, La neuvaine de Bernard Émond est auréolé de trois prix au Festival du film de Locarno, en Suisse. Rencontre.

Foi, espérance et charité
Curieux paradoxe. Du moins en apparence seulement. Avec La neuvaine, Bernard Émond entame une trilogie sur la foi, l'espérance et la charité. Et pourtant, le réalisateur montréalais se définit comme non-croyant. Un non-croyant profondément catholique de culture. « Au Québec, c'est ce qui nous a faits, c'est ce qui nous a créés. J'ai eu envie de ce thème des trois vertus théologales pour parler de la société québécoise contemporaine, de la crise des valeurs, d'un vide auquel on est confronté. J'ai souvent le sentiment de vivre dans une culture qui s'autodétruit. »

Rencontre à Beaupré
Présenté comme une fable, La neuvaine a pour cadre principal Sainte-Anne-de-Beaupré, sanctuaire célèbre fréquenté par les catholiques. Le film relate la rencontre entre une femme médecin désespérée (Élise Guilbault), qui se croit responsable de la mort d'une patiente et de son bébé, et un jeune homme (Patrick Drolet), venu faire une neuvaine pour obtenir la guérison de sa grand-mère. « C'est la rencontre du désespoir et de la foi, dit Bernard Émond. La femme médecin non croyante revient à la vie non pas à cause de la foi du jeune homme, mais à cause de sa bonté. »


« On est enfermé, au Québec, dans un individualisme hédoniste épouvantable. » - Bernard Émond

Cinéaste du désespoir
Réalisateur de La femme qui boit et de 20 h 17, rue Darling, tous deux présentés à Cannes, Bernard Émond décrit ses deux premiers films comme étant « très noirs » et mettant en scène des personnages « au désespoir radical », dit-il. « C'est comme si j'avais fait le tour des gens qui vivent sans valeurs, sans repères. Avec ce nouveau film, j'ai eu envie de poser une autre sorte de question. De traiter de la perte des valeurs au Québec. » Et toujours ce thème de prédilection, qui traverse sa jeune filmographie: la quête de dignité humaine.

Charge contre le rire
Bernard Émond a déjà déclaré: « Les films québécois manquent de colère ». Le cinéaste dit en avoir marre de rire pour tout et pour rien. « Il y a, dans la culture québécoise actuelle, une omniprésence de l'humour imbécile, juge-t-il. Il y a tellement de choses qui vont mal autour de nous. On dirait que le mouvement principal est d'oublier, de ne pas voir. J'ai envie de regarder les choses. Et une des raisons pour lesquelles j'ai envie de parler de religion est que, même lorsqu'on est non-croyant, on a besoin des métaphores qu'elle nous offre, de l'idée de Bien et de Mal, de péché, de solidarité... »

La neuvaine de Bernard Émond sort le 26 août 2005 sur les écrans québécois.

Site officiel: http://www.laneuvaine.com/




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