...si je peux répondre par une anecdote, peut-être que cela correspondra à ce que vous essayez de dire.
J'étais à Denton au séminaire américain de la FSSP, il y a quelques semaines. Troisième visite en 3 ans: j'y connais maitenant une demi-douzaine de personnes, sans parler des autres dont plusieurs me reconnaissent sans que nous ayons l'occasion de sympthiser. J'y uis d,abord allé pour une session d'initiation au grégorien, ensuite pour les célébrations de la semaine sainte, et la dernière fois pour répondre à l'invitation d'un compatriote canadien à l'occasion de l'ordination d'un condisciple. Avec, en arrière-plan, la réflexion sur une possible vocation; et l'impression que ce n'est pas ma voie. Sur le chemin du retour vers l'aéroport, je disais au séminariste qui m'accompagnait que tout en ayant particulièrement apprécié cette visite et la joie de retrouver ces quelques visages connus, je me demandais si les gens du séminaire ne trouveraient pas un peu inapproprié que je revienne les voir en n'ayant pas le projet de les rejoindre. Il m'a répondu de ne pas m'en faire avec ça et que pour eux c'est important d'avoir des amis. Si je comprends bien: de sentir qu'ils ne sont pas oubliés dans leur monde à part. Je crois que c'est sans doute important. N'y a-t-il pas un évêque français qui déclarait lors d'une ordination que la communauté chrétienne a en quelque manière "la responsabilité de rendre heureux ses pasteurs"? C'est curieux à dire mais je comprends l'idée. Si l'église locale est l'épouse du prêtre qui en a soin, elle ne doit pas lui montrer de l'indifférence et de l'éloignement. |