contrairement à l'hérésie protestante est que la nature humaine fut blessée mais non pas radicalement corrompue par le péché originel (sinon Luther avait raison d'interpréter saint Paul dans le sens d'affirmer que l'homme racheté demeure incapable de toute bonne oeuvre). Or si la nature humaine n'est pas radicalement corrompue, d'oû tire-t-elle sa noblesse? De l'image divine en elle, conformément à la Genèse. Le Christ réfère lui-même au "commmencement" quand il explique en quoi son message est plus exigeant que l'ancienne Loi (grâce à la Rédemption), et je réfère ici à son enseignement sur le mariage et le divorce. Si la dignité humaine découle de sa nature de créature en dépendance et à l'image du Créateur, il en découle aussi un droit au respect de cette image qui est à l'origine de son être. Cela dit, ceci n'est pas du tout la ligne des Déclarations sur les droits de l'homme, la perspective est tout autre, et je me plais toujours à parler sur ce point d'une "subversion" de l'idéologie moderne, ou si on préfère d'un retournement (certains penseurs laics, plus perspicaces, diraient plutôt un détournement car il y a un signe qui ne trompe pas: Jean-Paul II disait que la première liberté était celle de pratiquer sa religion, ce qui n'est pas le premier des principes de 1789!).