Le Forum Catholique

http://www.leforumcatholique.org/message.php?num=824525
images/icones/tele.gif  ( 824525 )[Mardi 21 mars 2017 à 20h55 sur France 2] "Cash Investigation". Pédophilie dans l'Eglise : le poids du silence par PEB (2017-03-21 11:38:36) 

Pour notre pénitence, on nous informe qu’après-demain soir (NDXA : pas après-demain, mais ce soir), un documentaire édifiant sera diffusé sur les turpitudes d’un clergé indigne.

Lire aussi le dossier thématique de Franceinfo.
images/icones/tele.gif  ( 824530 )Ce n’est pas jeudi soir par Le Webmestre (2017-03-21 12:34:19) 
[en réponse à 824525]

mais ce soir.

images/icones/1b.gif  ( 824548 )Merci par PEB (2017-03-21 18:49:48) 
[en réponse à 824530]

Merci de vos corrections...
images/icones/mitre4.png  ( 824533 )L'Église de France dénonce la mauvaise foi de l'émission par Mandrier (2017-03-21 13:44:44) 
[en réponse à 824525]

Pour Jean-Marie Guénois du Figaro, L'Église de France dénonce la mauvaise foi de l'émission de façon très tranchée montrant un vrai changement dans les rapports de l'Église avec les médias particulièrement sur ce sujet.

Selon la CEF, l'émission est partiale, à sensation avec des effets voulant prouver la culpabilité et sans mettre en lumière les efforts faits depuis des années.

Même le pape François n'est pas épargné, l'émission lui reproche d'avoir protégé un prêtre aujourd'hui en prison en Argentine et d'avoir exercé des pressions sur la justice argentine.

l'article du Figaro
images/icones/carnet.gif  ( 824535 )Cash Investigation : lettre à Élise...Lucet par XA (2017-03-21 14:00:31) 
[en réponse à 824525]

Chère Élise Lucet,

« Pédophilie dans l’Église : le poids du silence ». Tel est l’intitulé du reportage diffusé ce 21 mars dans votre émission, « Cash investigation », sur France 2. À l’heure d’écrire ces lignes, impossible de juger du contenu de cette enquête vu que seuls des médias triés sur le volet ont eu le droit de la visionner au préalable, malgré notre insistance. Il faut donc s’en tenir à ce que vous annonciez avant la diffusion de l’émission, à savoir « une grande enquête internationale » sur « un fléau qui fait aujourd’hui vaciller l’Église catholique : la pédophilie ». Ainsi qu’aux prétendues révélations de votre partenaire, le site Mediapart, qui évoque des cas de prêtres pédophiles « couverts » par cinq évêques encore en poste, mais dont les actes honteux sont déjà connus et traités !

Entendons-nous bien : la pédophilie est une perversion qu’il faut dénoncer avec force et bannir à tout jamais. Parce que des ministres ordonnés ont détruit la dignité d’enfants qui leur étaient confiés, ces actes sont une honte pour l’Église catholique qui a enclenché grâce à Benoît XVI, avec courage et détermination, un processus irréversible afin que plus aucun enfant ne puisse être victime de l’un de ses représentants. Il n’est plus possible qu’un seul de ces crimes soit encore mis sous le tapis.

Il n’est plus possible qu’un seul de ces crimes soit encore mis sous le tapis.
Au-delà des révélations en cascade que vous annoncez, pointant d’ailleurs parmi les coupables présumés des évêques qui, décédés, ont déjà fait face au jugement du Père, ce sont vos méthodes qui sont abjectes. Lors de l’assemblée des évêques de France, en novembre dernier, de grands médias généralistes, absents lors des trois premiers jours de travaux, sont finalement venus relayer la démarche de prière et de pénitence de l’épiscopat et assister au bilan des mesures prises six mois plus tôt dans la lutte contre la pédophilie.

Vous étiez parmi ces journalistes, chère consœur, et vos méthodes n’honorent pas la profession. Je vous ai vue courir après des hommes d’Église et les harceler, suivie par une caméra. J’ai vu votre mise en scène alors que vous interpelliez au loin des évêques qui se rendaient à l’office des vêpres, faisant croire qu’ils fuyaient vos questions et votre caméra. Avec quel mépris, enfin, avez-vous répondu aux responsables de l’épiscopat qui refusaient, devant ces méthodes, d’apparaître en plateau dans une telle émission du service public ! « Vous ferez trois Pater et quatre Ave pour expier vos fautes » (sic), leur avez-vous écrit dans un mail.

Si les médias ont pu jouer un rôle de catalyseur pour que l’Église prenne sérieusement en main cette question douloureuse, votre méthode cherche moins à aider, enquêter et guérir qu’à accuser, pourfendre et condamner. Au risque d’y perdre toute crédibilité et de nourrir, une fois de plus, cet âpre ressentiment anti-médias bien vivant aujourd’hui dans une société française qui, ne vous en déplaise chère Élise, reste attachée à l’Église et à ses pauvres curés !

Antoine-Marie Izoard, directeur de la rédaction de famille chrétienne
images/icones/neutre.gif  ( 824541 )Le Pape a récemment affirmé qu'il y avait 2% de pédophiles dans l'Eglise… par Minger (2017-03-21 16:28:54) 
[en réponse à 824535]

Et extrait autres :



http://dieu-est-chair.org/article12/vrais-chiffres-meconduite-sexuelle-clerge

"Les actes commis par le clergé catholique sont donc très minoritaires en regard de la totalité des agressions sexuelles commises dans la société. Les prêtres se classent dans la catégorie des agresseurs que l'on peut appeler "figure d'autorité extérieure à la famille", catégorie dont le rapport irlandais déjà cité évalue la part à 6,3 %.Et, à l'intérieur de ce groupe, dans quelle proportion ?
Pour poser la question de façon plus simple : les enfants courent-ils un plus grand risque avec les prêtres catholiques qu'avec les religieux d'autres confessions ou avec leurs instituteurs, animateurs de colonie de vacances, éducateurs sportifs, professeurs de danse, et autres chefs scouts ?"

Et Inceste et pédophilie:
"Pourtant, d'un autre côté, toutes les sources convergent vers une même conclusion : l'écrasante majorité des agressions sexuelles sur enfants ont lieu au domicile et sont le fait de l'entourage familial. Selon les rapports réguliers du gouvernement américain, pour près des deux tiers des cas de violences sexuelles sur enfants, les coupables sont dans la famille : oncles, beaux-pères, cousins, frères, grands parents ou parents".

Un rapport publié en 2008 par le Réseau irlandais de crise sur les viol (RCNI) établit que 58 % des agresseurs sont des parents et 34 % des proches (voisins ou amis de la famille).

En France, l'on évaluait, en 2003, à 80 % la proportion de crimes pédophiles commis à domicile. 75 % des agressions signalées au Service national d'accueil téléphonique pour l'enfance maltraitée étaient des incestes, d'après des statistiques de 1999. (1)

Abus sexuels et Eglises protestantes:Rappelons que l’église épiscopale américaine (protestante) refuse de créer une donnée de base sur ce grave problème de la pédophilie…

Selon une autre étude américaine, le risque de pédophilie chez les pasteurs est 2 fois plus grand que chez les prêtres. Et celui des instituteurs est 3 à 4 fois supérieur.

Fort de vingt ans de recherches, Philip Jenkins, professeur d'histoire de sciences religieuses à l'université de Pennsylvanie, affirme que rien ne permet de conclure à un taux plus important d'inconduites sexuelles dans le clergé catholique que dans les autres clergés ou chez les laïcs.
Chaque confession protestante, observe t-il, a eu son lot de scandales, comme les pentecôtistes, les mormons, les témoins de Jéhova, les bouddistes, Hare Krishna, les israélites, etc. Et de citer un diocèse épiscopalien du Canada au bord de la faillite, à la suite de "poursuites massives engendrées par des décennies d'abus systématiques".

Autres figures masculines d'autorité
Massimo Itrovigne, sociologue, reprenant les résultats du même chercheur, enfonce le clou de la comparaison avec le protestantisme dans ses différentes dénominations aux Etats-Unis : "La présence de pédophiles est de 2 à 10 fois plus élevée (selon les dénominations) parmi les membres du clergé protestant que chez les prêtres catholiques", affirme-t-il.
Et, élargissant la comparaison au monde laïc, il remarque que dans "le même temps que des centaines de prêtres américains ont été condamnés pour abus sexuels de mineurs, le nombre de professeurs d'éducation physique et d'entraîneurs sportifs d'équipes de jeunes (...) reconnus coupables du même crime par les tribunaux américains a approché les 6 000". (4)
Selon une autre étude américaine, le risque de pédophilie chez les pasteurs est 2 fois plus grand que chez les prêtres. Et celui des instituteurs est 3 à 4 fois supérieur.
En conclusion...
(1) Cité dans une conférence organisée par la Fédération Française de Psychiatrie en 2003 http://societemonde.suite101.fr/article.cfm/pedophilie-des-pretres-et-des-autres
________________________________________
Moi je pense qu’on veut casser la religion catho, on n’entend jamais ce genre de propos sur les autres religions. C’est plus facile de casser les catholiques !

images/icones/bravo.gif  ( 824558 )Excellent documentaire au contraire par Signo (2017-03-21 23:43:27) 
[en réponse à 824525]

Il est excellent que les médias soient plus sévères à l'égard de l'Eglise catholique qu'à l'égard d'autres institutions, cela est bon signe: cela prouve que l'Eglise est une institution dont on attend plus que les autres.

J'espère qu'il y aura d'avantage de reportages de ce type et qu'un plus grand nombre possibles d'affaires d'actes de pédophilie commis par des membres du clergé seront révélés au grand jour.

Les imbéciles (dont je faisais partie jusqu'à une période récente) qui déplorent ce type de déballage public ne comprennent pas que ces déballages en séries -quoique éminemment désagréables, c'est vrai- sont purificateurs: purificateurs comme l'a été le Schisme de Luther qui a entraîné la Réforme catholique, comme l'a été la Révolution française, cette bénédiction qui a mis fin à une époque de corruption profonde du clergé et qui a permis l'émergence des grands saints du XIXe siècle, etc. Le christianisme est la seule religion au monde pour laquelle le malheur est une bénédiction.

Ce n'est pas par le déni que l'on parviendra collectivement à surmonter l'épreuve, mais par l'exigence de vérité. Ce qui s'est passé s'est passé. Il ne faut pas dire: "Nous sommes innocents", ou bien "ce n'est pas si grave" ou encore "c'est exagéré"; il faut dire comme le bon larron: "j'ai péché, et mon châtiment est juste".

D'ailleurs, ce reportage (que j'ai visionné), quoique sans concessions et versant quelque fois dans l'acharnement, ne verse pas vraiment dans l'anti-catholicisme primaire. Il exprime surtout une vision du phénomène qui est celle de la société civile d'aujourd'hui, et qui est avant tout marquée par une profonde incompréhension.



"Regarder chaque péché que j'ai commis comme une faveur de Dieu. C'est une faveur que l'imperfection essentielle qui est au fond de moi se soit en partie manifestée à mes yeux tel jour, à telle heure, dans telle circonstance. Je désire, je supplie que mon imperfection se manifeste toute entière à mes yeux, autant que le regard de la pensée humaine en est capable. Non pas pour qu'elle guérisse, mais, même quand elle ne devrait pas guérir, pour que je sois dans la vérité."

Simone Weil, La Pesanteur et la Grâce, 1947.
images/icones/nul.gif  ( 824578 )savoir qui est vriament imbécile.... par jejomau (2017-03-22 10:39:30) 
[en réponse à 824558]

L'imbécile, c'est celui qui se fait manipuler en vérité.

Je ne veux pas reprendre tous vos propos mais je veux souligner deux ou trois choses .

1°) vous pensez que les médias reviennent sans cesse sur l'Eglise car elle serait abîmée par la pédophilie, "phénomène de société" touchant sévèrement cette institution.

Réponse : 0.5% de cas dans l'Eglise de France; 4% de cas dans l'EGlise en Amérique et 7% en Australie entre 1950 et 2000, c-a-d sur 50 ans !!! Ou si vous préférez 0.14% cas par an...

Comment vous dire... Autant de haine déversée sur les catholiques en essayant de prouver que le célibat est la plaie de l'Eglise montre surtout la possession diabolique avérée des journalistes Gauchistes qui n'en peuvent plus de voir l'Eglise catholique résister à leurs saletés.

2°) Rappel. La pédophilie est de tout temps. Vous prétendez qu'une purge est salutaire. Ma question est simple : à votre avis cette purge doit s'arrêter à quel moment ? Ou si vous préférez : à partir de quel moment les journaleux vont-ils enfin laisser les prêtres et l'Eglise tranquille ?

Mais poser cette question c'est vous donner la réponse, non ? C'est comprendre que ces Gauchistes ne vont pas s'arrêter un jour. Et je rajoute : parce que c'est ainsi et qu'ils nous détestent. Point.

3°) pourquoi ces Gauchistes nous détestent-ils ? En réalité, c'est là le nœud de l'affaire et c'est là ce qu'il faut enfin mettre sous les projecteurs de La Vérité, à défaut des projeteurs médiatiques qui, eux, resteront toujours braqués ailleurs...

La pédophilie contemporaine est effectivement un phénomène de société MAIS qui, en réalité, est issue des valeurs soixante-huitardes et absolument pas du sein de l'Eglise.

Ce sont des journaux comme "Le Monde" et "Libération" qui publiaient, le 26 janvier 1977, une célèbre lettre ouverte aux Parlementaires, pour défendre dans « l’affaire de Versailles », 3 hommes qui étaient accusés de pédophilie, pour avoir couché avec des mineurs et pris des photos de leurs intimités. Les intellectuels progressistes parisiens s’étaient émus de cette entrave à la jouissance et à la consommation du corps.

Voilà la liste des 60 signataires de cette pétition, qui font quasiment tous partie des fervents défenseurs du mariage pour tous et qui continuent à militer, sans honte, pour la marchandisation du corps. On y retrouve évidement toutes les idoles de nos bons vieux bobos soixante-huitards et quelques socialistes devenus ministres entre-temps. Une liste à garder en mémoire :

Alain Cuny
André Glucksmann
Anne Querrien
Bernard Dort
Dr Bernard Kouchner
Dr Bernard Muldworf
Bertrand Boulin
Catherine Millet
Catherine Valabrègue
Christian Hennion
Christiane Rochefort
Dr Claire Gellman
Claude d’Allonnes
Copi
Daniel Guérin
Danielle Sallenave
Dionys Mascolo
Fanny Deleuze
Félix Guattari
Francis Ponge
François Châtelet
François Régnault
Françoise d’Eaubonne
Françoise Laborie
Gabriel Matzneff
Georges Lapassade
Gérard Soulier
Dr Gérard Vallès
Gilles Deleuze
Gilles Sandier
Grisélidis Réal
Guy Hocquenghem
Hélène Védrine
Jack Lang
Jacques Henric
Jean-François Lyotard
Jean-Louis Bory
Jean-Luc Henning
Jean-Marie Vincent
Jean-Michel Wilheim
Jean-Paul Sartre
Jean-Pierre Colin
Jean-Pierre Faye
Judith Belladona
Louis Aragon
Madeleine Laïk
Marc Pierret
Marie Thonon
Dr Maurice Erne
Michel Bon
Michel Cressole
Michel Leyris
Négrepont
Olivier Revault d’Allonnes
Patrice Chéreau
Philippe Gavi
Philippe Sollers
Dr Pierre-Edmond Gay
Pierre Guyotat
Pierre Hahn
Pierre Samuel
Dr. Pierrette Garrou
Raymond Lepoutre
René Schérer
Dr Robert Gellman
Roland Barthes
Simone de Beauvoir
Victoria Therame
Vincent Montail

Voilà donc LA Vérité : l'Eglise, les cathos, les prêtres comme les évêques ont fait barrage à l'instauration de la pédophilie réclamée par les journalistes Gauchistes dans les années 70. L'Eglise, les cathos, les prêtres et les évêques avec Mgr Barbarin en tête ont fait barrage à l'instauration du pseudo-mariage légalisé réclamé par les journalistes Gauchistes. L'Eglise, les prêtres et les évêques font aujourd'hui toujours barrage à la PMA et à la GPA réclamé avec acharnement haineux par les journalistes Gauchistes et LGBT ! .... Ainsi qu'à l'avortement et l'euthanasie qui se surajoutent à ce palmarès !

Oui. J'enfonce le clou sur l'IVG car si l'on reprend le texte édité par les journaux "le Monde" et "Libération" en 1977 il y était précisé que les enfants étaient « consentants », avant d’aller encore plus loin dans le progrès sociétal : « Si une fille de 13 ans a droit à la pilule, c’est pour quoi faire ? »

La même année, "Libération" publiait également un appel à participation pour une réunion afin de constituer le FLIP (Front de libération des pédophiles).

Alors maintenant ca suffit !


LIEN
images/icones/1i.gif  ( 824579 )La Révolution française, une bénédiction ? par Regnum Galliae (2017-03-22 10:45:14) 
[en réponse à 824558]

vous vous relisez parfois ?

Dire que c'est la conséquence d'une corruption des moeurs de plusieurs décennies, pourquoi pas, mais de là à dire qu'il s'agit d'une bénédiction, franchement... la révolution bolchévique aussi vous allez dire ? Certes, la grâce surabonde là où le mal abonde, mais la bénédiction n'est pas dans le mal.
images/icones/neutre.gif  ( 824591 )l'Église des pur(e)s et des saint(e)s Signo par Luc Perrin (2017-03-22 16:06:31) 
[en réponse à 824558]

c'est très bien mais, comme vous le savez, c'est pour après la Parousie.

En attendant l'Église est plutôt mieux que les collectivités comparables : enseignement etc.

Ce n'est sans doute pas le message d'Elise Lucet.

Quant à parler de "déni", il me semble que depuis Jean-Paul II et surtout Benoît XVI, le mot semble mal choisi.

La C.E.F. a répondu que l'essentiel des affaires relevaient de faits anciens antérieurs à 2000 dont les conséquences se prolongent parfois ensuite, c'est typiquement le cas de Lyon. "déni" ?

J'ai eu deux étudiants depuis 1994, prêtres l'un et l'autre, condamnés pour soit un délit de détention d'images soit pour faits avérés et avoués de pédophilie. Pour celui du diocèse, il n'y avait eu aucune complaisance de la part de l'archevêque.
Rien ne laissait supposer pour l'un et l'autre et pour le second, il était venu du monde traditionaliste avant d'opter pour le clergé diocésain.

L'histoire a fortement nuancé ce que vous véhiculez comme vision ancienne du XVIe et de la fin du XVIIIe : ce que vous dîtes n'est qu'en partie vrai. L'Église d'avant Luther est traversée de courants réformateurs, au sens catholique, actifs et loin d'être la sentine de tous les vices que les contemporains se plaisaient à vitupérer.
De même la période 1770-1789 voit l'émergence d'un redressement catholique qui porte tous ses fruits pendant l'épreuve révolutionnaire. Il y a certes des Loménie de Brienne et des Talleyrand mais il y a aussi saint Benoît-Joseph Labre, sainte Jeanne-Antide Thouret et tant d'autres.

images/icones/neutre.gif  ( 824580 )Le pape interpellé place Saint Pierre ! par Mandrier (2017-03-22 11:33:16) 
[en réponse à 824525]

La journaliste Élise Lucet, qui semble prête à toutes les compromission pour "faire courage" et rapporter de l'audience est allée place Saint Pierre pour hurler au pape lors d'une de ses apparitions "Avez-vous tenté d'obstruer la justice lors de l'affaire Grassi ?"

Le pape a même eu la mauvaise idée de répondre "pas du tout" puis de ne pas répondre à nouveau ce qui paraît plutôt normal dans le cadre d'une audience de la sorte sans rendez-vous avec la journaliste, mais cela permet quand même de sous-entendre qu'il a des choses à cacher et qu'il est mal à l'aise sur le sujet.

Indépendamment de savoir s'il est vrai que le Cardinal Bergoglio a agi d'une façon qu'aujourd'hui il dénonce, il est intéressant et étonnant, pour moi, de voir que les médias commence à considérer le pape comme une proie potentielle. Déjà il y a peu, lors d'une émission sur le bilan du pape sur France Culture, une journaliste évoquait ses déceptions et le rideau de fumée que lui paraissait l'action du pape. De plus, cela prouve que la recherche du buzz dans un marché médiatique de l'immédiat fortement dérégulé par le flux ininterrompu de révélations internet rend les médias comme des bêtes de proie qui n'épargne plus personne lorsqu'il s'agit de sortir le moindre petit scoop, y compris ceux que ces mêmes médias chérissaient hier.

La vidéo de l'interpellation
images/icones/1f.gif  ( 824614 )sub Pontio Pilato mais il n'y a pas de miséricorde sans vérité par PEB (2017-03-22 22:53:21) 
[en réponse à 824525]

Il y a dans l'Evangile un problème: nous célébrons quotidiennement la plus grande erreur judicaire de tous les temps. L'expression "remise au bras séculier" reflète le mépris que les ecclésiastiques pour la justice laïque. Cessons de remettre le problème au jour ultime de la colère divine.

En matière criminelle, il n'y a plus de vœux de silence ni d'obéissance qui tiennent (art. 226-14 du code pénal). Il est d'ordre public d'agir sans délai auprès des autorités civiles (art. 434-3). Force doit rester à la loi commune et ne pas interférer dans l'instruction judicaire.

L'argument du scandale (Mc 9, 42) n'est pas toujours compris correctement. Le coupable qui mérite la meule n'est pas la petite victime mais le clerc indigne de ses serments les plus sacrés. Le péché n'est pas dans la mise sur la place publique du mal mais de sa commission dans le secret des sacristies. La paternité spirituelle du clergé, si elle n'est pas bienveillante, éteint les sources de la grâce dont elle dépositaire.

Ceci dit la réduction à l'état laïc n'est pas nécessairement la bonne solution, car elle revient à laisser un prédateur dans la nature en s'en lavant les mains.
L'Eglise doit accompagner les victimes mais aussi les clercs mis en cause. Si elle doit dénoncer les faits et se porter partie civile, elle doit, malgré tout, apporter protection juridictionnelle au clerc (frais de représentation devant le Tribunal) et être à ses côtés avant, pendant et après l'exécution de sa peine judiciaire (proposition de soins médicaux, visite de prison, mesure de prévention et d'insertion avant et après la libération éventuelle...).
images/icones/3f.gif  ( 824655 )Pédophilie dans l'Eglise : deux prêtres suspendus en Charente-Maritime par PEB (2017-03-23 13:57:22) 
[en réponse à 824525]

C'est ce qui ressort d'un article de Sud-Ouest:

Condamnés pour agressions sexuelles, ils étaient encore en poste il y a quelques mois. Le nouvel évêque les a suspendus

En mai 2016, un nouvel évêque, Mgr Colomb, était ordonné dans le diocèse de La Rochelle – Saintes. En parallèle, fleurissaient dans les médias les affaires de pédophilie dans l’Eglise catholique.

Aujourd’hui, alors que de nombreux scandales de pédophilie continuent de ternir l’image de l’institution catholique, on apprend que le diocèse charentais-maritime n’est pas épargné. Deux prêtres condamnés par le passé pour des agressions sexuelles ont été suspendus il y a quelques mois à la demande de Mgr Colomb. Ces prêtres étaient donc encore récemment en poste. L’un d’eux, en place à Rochefort, avait été jugé en 2011. Il avait été condamné à trois ans de prison avec sursis et à un suivi judiciaire de cinq ans avec injonction de soins. Et avait été interdit d’activité impliquant un contact avec les mineurs.

Aujourd’hui, ces deux prêtres n’exercent plus de ministère au diocèse. Pour la première fois, Mgr Colomb s’exprimera dans nos colonnes ce jeudi.



Dans l'article lié:

Deux prêtres ont été renvoyés sur le tard. Ils avaient pourtant été condamnés dans le passé pour agressions sexuelles. Le nouvel évêque les a dessaisis de leurs ministères en 2016

En Charente-Maritime, deux prêtres condamnés pour agressions sexuelles ont continué à exercer leur ministère pendant de nombreuses années. Ils n’ont été dessaisis de leurs charges qu’à l’été 2016 par Mgr Colomb, le nouvel évêque de La Rochelle et de Saintes depuis mai 2016.

Cette information révélée par « Sud Ouest » a été confirmée par Mgr Colomb en personne. « Certains évêques laissent en place. Moi, j’ai pris cette décision. J’ai fait comme ça, c’est tout », a-t-il déclaré, reconnaissant toutefois avoir dû prendre le temps d’une « difficile réflexion ».

« Succombé à la passion »

On ne dispose que de très peu d’informations sur l’un des deux cas cités par l’évêque. L’autre affaire, en revanche, est connue. Elle concerne un prêtre aujourd’hui âgé de 64 ans. Cet homme d’église était en poste en poste à Rochefort et avait été condamné en 2011 à trois ans de prison avec sursis par le tribunal de grande instance de La Rochelle. La peine avait été assortie d’un suivi judiciaire de cinq ans, d’une injonction de soins et d’une interdiction d’entrer en contact avec des mineurs. Il avait été inscrit au fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (Fijais).

images/icones/hum2.gif  ( 824657 )Les clercs doivent être accompagnés et non rejetés par PEB (2017-03-23 14:12:05) 
[en réponse à 824655]

Le dispositif pénal impliquait une interdiction d'exercice auprès des mineurs. Il prévoit une injonction de soins et un suivi socio-judiciaire.

Le meilleur moyen de permettre aux prêtres pécheurs d'accomplir leur juste peine n'est pas de les renvoyer de l'état clérical mais:
- de prendre l'attache du service de prévention, d’insertion et de probation
- de leur prendre des rendez-vous chez un psychiatre de leur choix (et les aider à payer les consultations!)
- de leur retirer à vie toute charge curiale
- de les envoyer loin des tentations
- de les suspendre a divinis au moins pour la confession (a minima des jeunes personnes) et, éventuellement de prêche

Typiquement, un apostolat ad missam dans les maisons de retraite serait une solution envisageable, voire dans certains autres cercles d'adultes (hors pastorale familiale évidemment!).