Pie XII a répondu à l'objection de Mgr Schneider

Le Forum Catholique

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Vianney -  2017-08-03 13:52:02

Pie XII a répondu à l'objection de Mgr Schneider


Il y a eu des cas dans l’histoire où les affirmations non définitives de certains conciles œcuméniques ont été par la suite – grâce à un débat théologique serein – précisées ou corrigées de manière tacite (par exemple, les affirmations du concile de Florence à propos de la matière du sacrement de l’ordre, à savoir que la matière serait constituée par la porrection des instruments, alors que la tradition plus sûre et constante affirmait que l’imposition des mains de l'évêque était suffisante, une vérité qui serait en fin de compte confirmée par Pie XII en 1947). Si après le concile de Florence les théologiens avaient aveuglément appliqué le principe de l’herméneutique de la continuité à cette affirmation concrète du concile de Florence (une affirmation objectivement erronée), en défendant la thèse selon laquelle la remise des instruments constituait la matière du sacrement de l'ordre était en accord avec le magistère constant, on ne serait probablement pas parvenu au consensus général des théologiens par rapport à la vérité qui affirme que seule l’imposition des mains de l’évêque constitue la matière réelle du sacrement de l’ordre. (Mgr Schneider.)


Il n’y a aucune contradiction doctrinale entre Pie XII et le concile de Florence. Pie XII a pris lui-même la peine d’expliquer dans son décret Sacramentum Ordinis (§ 3) que le concile de Florence a seulement modifié la législation en usage dans l’Église latine, sans d’ailleurs l’imposer aux Grecs :
“De plus, nul n’ignore que l’Église romaine a toujours tenu pour valides les ordinations faites dans le rite grec sans la tradition des instruments. Aussi le Concile de Florence, où a été conclue l’union des Grecs avec l’Église romaine, ne leur a-t-il pas imposé de changer le rite de l’ordination ni d’y insérer la tradition des instruments. Bien plus, l’Église a voulu que même à Rome les Grecs fussent ordonnés selon leur propre rite. De là il ressort que, même dans la pensée du Concile de Florence, la tradition des instruments n’est pas requise de par la volonté de Notre-Seigneur Jésus-Christ pour la substance et pour la validité de ce sacrement. Si dans le temps elle a été nécessaire, même pour la validité, de par la volonté et le précepte de l’Église, on sait que ce qu’elle a établi, l’Église peut aussi le changer et l’abroger.”
V.
 

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