Guérison du sourd-muet & prédiction de la Passion (Dimanche: bréviaire)

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Alexandre -  2011-08-27 20:55:13

Guérison du sourd-muet & prédiction de la Passion (Dimanche: bréviaire)



Dimanche 28 Août 2011

<b>I. BRÉVIAIRE ROMAIN (1568-1960)</b>


ONZIÈME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
(CINQUIÈME D’AOÛT)


<b><i>Premier Nocturne</i></b>

<b>Du livre de l’Ecclésiastique</b> (ch. V. Trad. de J.-B. Glaire)
<i>Leçon i</i>
(vv. 1-5) Ne compte pas sur des possessions iniques, et ne dis pas: «J’ai suffisamment pour vivre»; car cela ne servira de rien au temps de la vengeance et de l’obscurcissement. Ne suis pas dans ta force les désirs de ton cœur; et ne dis pas: «Comme je suis puissant!» ou: «Qui me fera rendre compte de mes actions?» car Dieu [en] tirera une grande vengeance. Et ne dis pas: «J’ai péché, et que m’est-il arrivé de triste?» car le Très-Haut, quoique patient, rend [selon le mérite.] Sur un péché pardonné ne sois pas sans crainte, et n’ajoute pas péché sur péché.

<i>Leçon ii</i>
(vv. 6-11) Et ne dis pas: «La miséricorde du Seigneur est grande; de la multitude de mes péchés, il aura pitié.» Car la miséricorde et la colère qui viennent de lui s’approchent rapidement, et sa colère regarde attentivement les pécheurs. Ne tarde pas à te convertir au Seigneur, et ne diffère pas de jour en jour; car subitement viendra sa colère, et au temps de la vengeance il te perdra entièrement. Ne sois pas inquiet sur les richesses injustes; car elles ne te serviront point au jour de l’obscurcissement et de la vengeance. Ne tourne pas à tout vent, et ne va pas en toute sorte de voie; car c’est ainsi que tout pécheur se fait connaître par une double langue.

<i>Leçon iii</i>
(vv. 12-16) Sois ferme dans la voie du Seigneur, dans la vérité de tes sentiments et dans la science; et que la parole de paix et de justice te suive toujours. Sois doux pour écouter la parole, afin que tu comprennes et que tu rendes avec sagesse une réponse véritable. Si tu as l’intelligence, réponds à ton prochain; mais sinon que ta main soit sur ta bouche, de peur que tu ne sois surpris dans une parole indiscrète, et que tu ne sois confondu. L’honneur et la gloire sont dans le discours de l’homme sensé; mais la langue de l’imprudent est sa ruine, à lui-même. Ne sois pas appelé délateur, et ne sois pas pris par ta langue et ne sois pas confondu.


<i><b>Deuxième Nocturne</i></b>

<b>Sermon de saint Jean Chrysostome</b> (<i>Homélie</i> 22 <i>sur la 2° épître aux Corinthiens</i>, n. 3. Texte grec et trad. latine: <i>PG</i> 61, 551-552)
<i>Leçon iv</i>
«Ne tarde pas à te convertir au Seigneur, et ne diffère pas de jour en jour; car tu ignores ce que produira le jour qui doit venir» (Si 5, 8; Pr 27, 1). Il y a péril et sujet de crainte à différer; mais le salut est assuré si l’on n’apporte aucun délai: cultive donc la vertu; et alors si tu meurs jeune, tu t’en iras avec sécurité; que si tu parviens à la vieillesse, tu quitteras la vie très facilement et sans nul chagrin; tu auras même double joie: joie d’avoir évité le mal, joie d’avoir pratiqué la vertu. Ne dis pas: le temps viendra où je pourrai me convertir, car ce langage excite la colère de Dieu.

<i>Leçon v</i>
Eh quoi! Dieu t’a promis des siècles éternels, et tu ne consens pas aux labeurs de la vie présente, si courte, si fugitive! Pourquoi cette conduite lâche et dissolue, comme si tu cherchais une vie plus courte encore? Est-ce que ces festins journaliers, est-ce que ces tables, est-ce quc ces voluptés, est-ce que ces théâtres, est-ce que ces richesses, n’attestent pas l’insatiable exigence de tes mauvaises passions? Sache-le bien, toutes les fois que tu t’es souillé, tu t’es condamné toi-même autant de fois; car il en est ainsi du péché, qu’à peine est-il commis, la sentence est prononcée par le juge.

<i>Leçon vi</i>
Tu t’es enivré? Tu as mangé avec excès? Tu as dérobé? Arrête-toi et suis une voie opposée. Remercie Dicu de ne t’avoir pas retiré du monde au cours de tes désordres; ne cherche aucun prétexte d’ajournement pour les continuer. Beaucoup sont morts subitement, quand ils menaient une vie coupable et vicieuse, et sont tombés dans une damnation certaine: crains qu’il ne t’en arrive de même. Mais, dis-tu, Dieu a donné à plusieurs le temps de confesser leurs fautes dans une extrême vieillesse. Que veux-tu conclure? que tu l’auras aussi? Il me le donnera peut-être, réponds-tu. Et pourquoi ce peut-être? Parce que cela arrive quelquefois. Considère que tu mets en cause le salut de ton âme. Par conséquent, pense aussi que le contraire est possible, et dis: Qu’en sera-t-il si Dieu ne m’accorde pas ce temps? Mais il me l’accordera, dis-tu. Soit, il est vrai qu’il l’accorde: cependant ne point s’y attendre est plus sûr et plus avantageux que d’y compter.


Saint Grégoire le Grand, par M. Slom (Bâle)


<i><b>Troisième Nocturne</i></b>

Lecture du saint Évangile selon saint Marc (7, 31-37; traduction du <i>Lectionnaire</i> de 1964-65)

<i>Leçon vii</i>
En ce temps-là, Jésus quitta le pays de Tyr et vint, par Sidon, vers la mer de Galilée, en plein pays de la Décapole. On lui amène un sourd-muet, et on le prie de lui imposer la main. L’entraînant hors de la foule, à l’écart, il lui mit les doigts dans les oreilles; il prit de la salive et lui toucha la langue; il leva les yeux vers le ciel, et il gémit; puis il dit: «Efféta», c’est-à-dire: «Ouvre-toi.» Ses oreilles s’ouvrirent, et du coup fut dénoué le lien de sa langue, et il parlait normalement. Jésus leur commanda de ne rien dire à personne, mais plus il le leur commandait, plus ces gens proclamaient la nouvelle. Ils étaient extrêmement frappés et ils disaient: «Il a bien fait toutes choses; il fait entendre les sourds, et parler les muets.»

Homélie de saint Grégoire, pape (Homélies sur Ézéchiel, 10, n. 20; texte latin et autre traduction française: SC 327, 82-85)
Quand Dieu, Créateur de toutes choses, a voulu guérir un sourd-muet, il lui mit les doigts dans les oreilles et il prit de la salive et lui toucha la langue. Pourquoi? Que signifient les doigts du Rédempteur, sinon les dons du Saint-Esprit? C’est pour cela que, ailleurs, après avoir chassé un démon, il dit: «Si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le Royaume de Dieu est donc venu jusqu’à vous.» Un autre évangéliste exprime cette même parole ainsi: «Si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le Royaume de Dieu est donc venu jusqu’à vous.» En mettant ces deux textes ensemble, on voit que l’Esprit est appelé doigt de Dieu. Donc, mettre les doigts dans les oreilles, c’est ouvrir à l’obéissance l’esprit du sourd par les dons du Saint-Esprit.

<i>Leçon viii</i>
Et que veut dire: «Il prit de la salive et lui toucha la langue»? Pour nous, la salive de la bouche du Rédempteur c’est la sagesse reçue par le discours divin. En effet, la salive découle de la tête dans la bouche. Ainsi, quand le Rédempteur qui est lui-même la Sagesse, touche notre langue, du coup, il la forme aux paroles de la prédication. «Il leva les yeux vers le ciel, et il gémit.» Non qu’il eût besoin de gémir, lui qui donnait ce qu’il demandait: Mais c’était pour nous apprendre à gémir vers celui qui siège au ciel, car nos oreilles doivent s’ouvrir par les dons du Saint-Esprit; et la langue doit se délier en vue de la prédication par la salive de la bouche, c’est-à-dire par la science de la divine parole.

<i>Leçon ix</i>
«Et au même moment il lui dit: Effétha, c’est-à-dire: Ouvre-toi, ses oreilles s’ouvrirent, et du coup fut dénoué le lien de sa langue.» Notons ici que les mots «ouvre-toi» sont en fonction des oreilles bouchées. Mais dès que les oreilles du cœur sont ouvertes à l’obéissance, il s’en suit tout naturellement que le lien de la langue est dénoué pour dire aux autres d’accomplir les bonnes actions qu’on a soi-même accomplies. Alors on ajoute à bon droit: «Il parlait normalement.» Car celui qui pratique d’abord l’obéissance parle ensuite normalement pour exhorter les autres à exécuter ce qu’ils doivent faire..


<b>II. BRÉVIAIRE ROMAIN (1961)</b>

ONZIÈME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE
(QUATRIÈME D’AOÛT)





<b><i>Au Nocturne</i></b>

<b>Commencement du livre de l’Ecclésiastique [= Siracide]</b> (ch. I)

<i>Leçon i</i>
(vv. 1b-5) Toute sagesse vient du Seigneur Dieu; elle a toujours été avec lui, et elle y est avant tous les siècles. Qui a compté le sable de la mer, et les gouttes de la pluie, et les jours du monde? Qui a mesuré la hauteur du ciel, et l’étendue de la terre, et la profondeur de l’abîme? Qui a pénétré la sagesse de Dieu, laquelle précède toutes choses? La sagesse a été créée avant tout, et la lumière de l’intelligence dès le commencement. La parole de Dieu au plus haut des cieux est la source de la sagesse, et ses voies sont les commandements éternels.

<i>Leçon ii</i>
(vv. 6-16) A qui a été révélée la racine de la sagesse, et qui a connu ses artifices? A qui la science de la sagesse a-t-elle été révélée et manifestée, et qui a compris la multiplicité de ses démarches? Il n’y a que le Très-Haut, le Créateur qui peut tout, le Roi puissant et infiniment redoutable, assis sur son trône, le Dieu dominateur. C’est Lui qui l’a créée dans l’Esprit-Saint, qui l’a vue, qui l’a comptée, et qui l’a mesurée. Il l’a répandue sur toutes ses œuvres et sur toute chair, d’après la mesure de ses dons, et il l’a procurée à ceux qui l’aiment. La crainte du Seigneur est une gloire, et un sujet de se glorifier, et une joie, et une couronne d’allégresse. La crainte du Seigneur réjouira le cœur; elle donnera la joie, et l’allégresse, et la longueur des jours. Celui qui craint le Seigneur s’en trouvera bien à la fin, et il sera béni au jour de sa mort. L’amour de Dieu est une sagesse digne d’être honorée. Ceux à qui elle se découvre l’aiment aussitôt qu’ils l’ont vue, et qu’ils ont reconnu ses merveilles. La crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse; elle est créée dès le sein de leur mère avec les hommes fidèles; elle accompagne les femmes d’élite, elle se montre avec les justes et les fidèles.

Lecture du saint Évangile selon saint Marc (7, 31-37; traduction du <i>Lectionnaire</i> de 1964-65)

<i>Leçon iii</i>
En ce temps-là, Jésus quitta le pays de Tyr et vint, par Sidon, vers la mer de Galilée, en plein pays de la Décapole. On lui amène un sourd-muet, et on le prie de lui imposer la main. L’entraînant hors de la foule, à l’écart, il lui mit les doigts dans les oreilles; il prit de la salive et lui toucha la langue; il leva les yeux vers le ciel, et il gémit; puis il dit: «Efféta», c’est-à-dire: «Ouvre-toi.» Ses oreilles s’ouvrirent, et du coup fut dénoué le lien de sa langue, et il parlait normalement. Jésus leur commanda de ne rien dire à personne, mais plus il le leur commandait, plus ces gens proclamaient la nouvelle. Ils étaient extrêmement frappés et ils disaient: «Il a bien fait toutes choses; il fait entendre les sourds, et parler les muets.»

Homélie de saint Grégoire, pape (Homélies sur Ézéchiel, 10, n. 20; texte latin et autre traduction française: SC 327, 82-85)
Quand Dieu, Créateur de toutes choses, a voulu guérir un sourd-muet, il lui mit les doigts dans les oreilles et il prit de la salive et lui toucha la langue. Pourquoi? Que signifient les doigts du Rédempteur, sinon les dons du Saint-Esprit? C’est pour cela que, ailleurs, après avoir chassé un démon, il dit: «Si c’est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, le Royaume de Dieu est donc venu jusqu’à vous.» Un autre évangéliste exprime cette même parole ainsi: «Si c’est par l’Esprit de Dieu que je chasse les démons, le Royaume de Dieu est donc venu jusqu’à vous.» En mettant ces deux textes ensemble, on voit que l’Esprit est appelé doigt de Dieu. Donc, mettre les doigts dans les oreilles, c’est ouvrir à l’obéissance l’esprit du sourd par les dons du Saint-Esprit.


<img src="http://roccarainola.files.wordpress.com/2007/11/cristo-croce.jpg">
Jésus porte sa croix

<b>III. COMMENTAIRE PATRISTIQUE DE L’ÉVANGILE DU MISSEL DE 1970-2002</b>

La <i>Liturgia Horarum</i>, c’est-à-dire le nouveau bréviaire romain, ne prévoit pas de commentaire de l’évangile de chaque dimanche, contrairement à la tradition. On a donc donné ci-après le commentaire que le <i>Bréviaire Romain</i> de 1961 donne pour l’évangile de la messe <i>Sacerdotes Dei</i>, 2° d’un pontife martyr: Mt 16, 24-27.


<b>VINGT-DEUXIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE</b>
(Cycle des lectures A)

<b>Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu</b> (16, 21-27; trad. liturgique officielle)
Pierre avait dit à Jésus: «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant.» À partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches: «Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas.» Mais lui, se retournant, dit à Pierre: «Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes.» Alors Jésus dit à ses disciples: «Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s’il le paye de sa vie? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie? Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père; alors il rendra à chacun selon sa conduite.»


<b>Homélie de saint Grégoire, pape</b> (Homélies sur les Évangiles 32, 1-2. Texte latin et autre trad. française: <i>SC</i> 522 [2008], 272-275; tr. de l’abbaye Ste-Madeleine du Barroux, pp. 406-407)
Le Seigneur, notre Rédempteur, étant venu en ce monde comme un homme nouveau, il a donné au monde des préceptes nouveaux. A notre vie ancienne, toute nourrie dans le vice, il a opposé sa nouveauté. Que savait faire le vieil homme, l’homme charnel, sinon garder pour lui ses biens, s’emparer, s’il le pouvait, de ceux des autres, ou, s’il ne le pouvait, les convoiter? Mais le Médecin céleste applique à chacun de nos vices le remède contraire. De même que l’art médical soigne le chaud par le froid et le froid par le chaud, Notre-Seigneur applique à nos péchés les remèdes qui leur sont opposés. Il prescrit, par exemple, la continence aux débauchés, la libéralité aux avares, la douceur aux coléreux, l’humilité aux orgueilleux.

Tandis qu’il proposait ainsi de nouveaux commandements à ceux qui le suivaient, il leur déclara: «Quiconque ne renonce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple» (<i>Lc</i> 14, 33). C’est comme s’il disait clairement: «Vous que votre ancienne vie entraîne à convoiter les biens d’autrui, soyez portés par votre vie nouvelle à donner même vos propres biens.» Mais écoutons ce que dit le Sauveur dans l’évangile qu’on vient de nous lire: «Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce lui-même.» Dans le premier texte, il nous demande de renoncer à nos biens; dans le second, de nous renoncer nous-mêmes. Peut-être n’est-il pas difficile à un homme de quitter ses biens, mais il lui est extrêmement difficile de se quitter lui-même. C’est peu de renoncer à ce qu’on a, mais c’est considérable de renoncer à ce qu’on est.

Si nous venons à lui, le Seigneur nous commande de nous détacher de nos biens, car en entrant dans le combat de la foi, nous entreprenons de lutter contre les esprits malins, qui ne possèdent absolument rien en ce monde. C’est donc dévêtus que nous devons lutter avec ceux qui le sont. En effet, si quelqu’un lutte sans enlever ses vêtements contre un adversaire dévêtu, il est bien vite jeté à terre par ce dernier, parce qu’il lui donne prise. Tous les biens de la terre ne sont-ils pas comme des vêtements pour le corps? Que celui qui engage le combat contre le diable s’en dépouille donc pour ne pas succomber.

<b>Oraison</b>
(= MR1962: 6° dim. après la Pentecôte, à une variante près)

Deus virtútum, cuius est totum quod est óptimum,
ínsere pectóribus nostris tui nóminis amórem,
et præsta, ut in nobis, religiónis augménto,
quæ sunt bona nútrias,
ac, vigilánti studio,
quæ sunt nutríta custodias.

Traduction personnelle d’après dom Gaspar Lefebvre (1948)
<i>Dieu des vertus, unique auteur de tout bien,
mettez en nos cœurs l’amour de votre nom
et veuillez, en développant l’esprit de religion,
nourrir en nous ce qui est bon
et garder par un soin vigilant
ce que vous y avez nourri.</i>
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