On m'a parlé d'une affiche devant St-Nicolas-du-Chardonnet: un ensemble de présidents d'associations (pas toutes, mais un certain paquet) font savoir qu'ils n'iront pas au congrès du 6 février. Ils invitent leurs adhérents à ne pas y aller.

Alors qu'elles pouvaient se contenter de ne pas participer, ces associations ont inventé la non-participation active. Et feignent de voir dans ce congrès une attaque contre la FSSPX. Il est clair que la dispute Laguérie/Suresnes déteint sur ce congrès, qu'on retrouve certaines lignes de fracture, certains des protagonistes - il serait naïf le nier. Pour autant, ce congrès, de par son thème, n'est pas en opposition avec la FSSPX (ses positions, son action, etc).

Ces associations auraient pu se contenter de dire "Vues les circonstances, nous nous abstenons, parce qu'une participation pourrait, pardon, serait interprêtée comme un soutien à l'abbé Laguérie. Pour autant, cette querelle n'est pas la nôtre, nous nous taisons donc. C'eut été une attitude noble et prudente.

Au lieu de quoi, ces associations entrent dans une bagarre qui ne les concerne pas, aux côtés de Suresnes. C'est un véritable alignement du milieu associatif "proche-FSSPX" sur la hiérarchie, dans une querelle interne, une querelle de style. Et ce au moment où le supérieur de district, l'abbé de Cacqueray, appelle les laïcs à s'engager, récuse tout cléricalisme.

Entre leur objet propre, et la cause de la hiérarchie de la FSSPX, ces associations ont choisi. Elles ont choisi d'être les porteuses d'eau de Suresnes, de prendre part à la querelle qui déchire le district de France. De se tourner vers l'intérieur du milieu tradi.

Il y avait un autre choix, c'était de rester autonome, et de garder son énergie pour d'autres combats, plus évidents, de se tourner vers d'autres milieux, extérieurs au traditionalisme.

On peut craindre que la défection de certains membres, le désabusement de quelques autres, et à moyen terme une réduction de périmètre, soit le prix à payer par ces associations.