telle qu'elle s'est pratiquée chez les Grecs (à travers un chemin de pénitence) ne concernait pas le remariage des divorcés mais le remariage des veufs. Nous en avons parlé ICI.

Certes, il est possible qu'avec le temps, certains Orthodoxes soient tombés dans l'erreur de bénir de secondes noces après un divorce. Mais cette pratique erronée ne peut qu'être assez récente. En effet, au cours de l'histoire (après le Concile de Constantinople en 920), et donc avant le Grand Schisme, la pratique des Grecs était marquée par un rigorisme qui voyait d'un mauvais oeil que les veufs puissent se remarier.

Le Père Antonio Grappone, du Conseil pontifical pour les laïcs, a écrit un argumentaire qui démontre tout cela ICI.

Remarquez que ce rigorisme a pu aussi faire sa marque chez les Latins. Par exemple, "le Rituel romain de Paul V (1605-1621), défend généralement de bénir les secondes noces et ne tolère cet usage dans les diocèses que lorsque c'est l’époux qui se remarie.".

Mais, hormis quelques exceptions, la pratique des Latins a généralement constitué une sorte de voie du milieu entre entre le rigorisme (qui voit dans les secondes noces un adultère) et la bigamie (qui consiste à épouser une autre femme du vivant de son épouse).

En bref, on aurait tort de vouloir changer la doctrine et la pratique de l'Église (concernant l'impossibilité de bénir l'union des divorcés-remariés) en disant que cela s'inspire de la pratique des Églises orientales séparées. Ni les Latins ni les Grecs n'ont permis le remariage après un divorce. Si cette pratique existe dans certaines Églises, ce ne peut être que d'un usage assez recent.

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