VII. OÙ IL EST QUESTION DE CEUX QUI NE PEUVENT TROUVER EN LEUR CŒUR LE REGRET DE LEURS FAUTES
ANTOINE : (...) La Passion du Christ paiera l'écot ! Ce n'est pas moi qui envierai leur chance, mais je ne conseille à personne de s'aventurer avec eux sur cette voie-là !
Ceux qui jugent dangereux ce chemin, ceux qui préfèrent l'épreuve de la mortification et du repentir y trouvent le merveilleux réconfort dont je vous ai entretenu. Et puisque ces personnages s'ébaudissent si aisément au sujet de la pénitence, nous ne leur parlerons pas non plus du réconfort qu'ils y pourraient trouver.
VIII. DE L'ÉPREUVE QUE L'ON SUPPORTE AVEC PATIENCE
VINCENT : Je vous remercie de m'avoir si bien éclairé, mon oncle. Parlez-moi maintenant de ce point que vous vous proposiez de traiter en dernier.
ANTOINE : Bien volontiers, cher neveu. Nous traiterons maintenant des épreuves que j'avais rangées dans la deuxième catégorie, celles qui sont supportées avec patience sans toutefois avoir été voulues.
Nous diviserons cette catégorie en deux branches : la première, nous l'appellerons tentation, la seconde persécution. Mais ici, il nous faut observer que je ne veux pas parler de toute espèce de persécution mais seulement de celles qu'on se résout à supporter patiemment pour ne pas déplaire à Dieu. Pourtant, si nous y réfléchissons, nous verrons que chacune d'elles agit sur l'autre et vice-versa car, par la tentation le diable nous persécute et par cette persécution il nous tente. Et, si la persécution est une épreuve pour tout le monde, la tentation est une épreuve pour l'homme de bien. Toutes deux sont des armes du Malin, mais la différence entre elles est la suivante : la tentation est une embûche et la persécution un combat à visage découvert. Cette sorte de tribulation dont nous parlons maintenant, je l'appellerai tentation et je ferai deux divisions : dans la première, nous verrons les embûches du démon, dans la seconde, ses combats à visage découvert.
IX. DE LA TENTATION EN GÉNÉRAL
Il serait trop long de parler de chaque espèce de tentation, car il faudrait également parler des persécutions. Le démon a mille ruses pour nous prendre au piège et dans ses combats il lance mille dards empoisonnés. Il nous tente par la vie du monde, il nous tente par notre propre chair, par le plaisir, par la peine, par nos ennemis, par nos amis ; il lui arrive même, à l'intérieur d'une famille, de transformer en ennemis des êtres chers. Notre Sauveur a dit : Inimici hominis domestici eius (Mt., 10, 36). (...)
Source : livres-mystiques.com
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