Mais on croit rêver... Et dans tous les cas, ce sont les parents qui n'ont pas fait leur devoir !
Sans blague ? Et pourtant, il faut se souvenir des sermons des
missi dominici envoyés dans les prieurés dans les années 90 au sujet des écoles : "Envoyez-nous vos filles et vos fils, nous en ferons de vrais chrétiens, de vrais hommes, des mères de famille chrétiennes, etc..." (sous-entendu : vous, vous êtes des mondains et des libéraux et vous ne savez que faire...)
Ce clergé est vraiment épatant. Depuis, le nombre d'écoles hors-contrat a explosé et le nombre d'enfants scolarisés itou. Le nombre de vocations reste désespérément médiocre et comme le remarque le bon abbé, les mariages partent rapidement en vrille...Mais "dans tous les cas, ce sont les parents qui n'ont pas fait leur devoir !"
Cette manière de se dédouaner est pour le moins directe. Je sais que les écoles sont un sujet tabou et que je vais prendre une volée de bois vert mais on ne peut pas en même temps regretter que les jeunes
sont protégés et ils suivent dans les grandes lignes les orientations de leurs parents, mais ils sont incapables d'expliquer profondément pourquoi et en même temps les éduquer dans des univers clos et hors-sol, pensions et autres, avec rideaux du monospace tirés au retour de la pension, s'il vous plaît, et se plaindre ensuite qu'ils ne comprennent rien à la situation ni au combat. Combat ? Quel combat ?
Enfin, l'école est devenue un tel dogme et on le leur a tellement dit et répété, que les parents qui payent pour cela, après tout, se disent que 95% du boulot est fait, ce qui est évidemment une énormité.
Alors il serait temps aussi que certains ecclésiastiques considèrent que certes, le Magistère a toujours prêché l'école catholique comme extrêmement importante, mais jamais au détriment de la famille. Il serait temps de considérer que les vocations et les futurs pères et mères de famille sortent d'abord de ces mêmes familles, et non des écoles. Et il serait aussi temps de partager les responsabilités d'un échec de plus en plus visible mais que certains ont beaucoup de mal ne serait-ce qu'à envisager.