Malgré sa fragilité de constitution, il s'est obstiné, jeune à se battre... et fut même emprisonné.

Après sa conversion, il n'était pas guéri de cette illusion d'avoir à agir, fût-ce qu delà de ses capacités. Il s'engage donc pour la croisade.

Un soir, des soldats, costauds, bien saoûls, se moquent durement de lui ; puis le prennent pour jouer... pas jouer avec lui, mais comme ballot à se lancer. et zi, et sou, que je cogne, et que je lance, et que St François tout meurtri est jeté, repris, roulé, et bien cogné de partout entre ces "joueurs" soudards.
Il se relève enfin, dans une accalmie :
- Merci messeigneurs, je ne méritais même pas d'être une balle. Vous avez bien raison de me voir ainsi incapable de tout. Et mes grandes fautes en méritaient encore plus.


L'humilité n'est pas un protocole...
C'est un état d'esprit à demander.
Voir combien Dieu est grand, loin, immense, haut, énorme, avec un coeur plus grand que Lui-même : en Dieu tout est possible !

Et plus nous le savons grand, plus nous aimons son amour qui parcours la distance vers nous.

Il a été moqué, cogné, rejeté...
Et il me dit que "je compte pour Lui" ?

N'est-ce pas une nourriture qui fait comprendre ce que disent ces grands saints quand ils parlent des barreaux de l'échelle qui est la nôtre pour aller dans son domaine ?


Le reste est notre pratique, douloureuse, caillouteuse, inconfortable, et que nous aurions le toupet, ou la misère, de trouver compliquée ?

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