St Thomas dit que la forme du régime est déterminée par sa fin (sa cause finale) comme tout autre objet construit.
C'est facile à voir pour un véhicule, dont la forme dépend de son usage, de ses usagers, du but qu'ils cherchent avec ce véhicule. Moto, luge ou autocar, c'est selon le but.
Pour moi aucune forme de gouvernement ne vaut. Pourquoi ?
Parce que le gouverneur, le (tel se pense-t-il) chef de gouvernement, n'est pas celui qui tient le gouvernail. Il faudrait pour tenir la barre qu'il sache lire la carte de la destinée des hommes, de la route de leur salut.
Alors, quoi dire, quoi faire de cette foultitude de gens à vivre ensemble ?
D'abord, pourquoi une telle foultitude ?
Pour avoir un effet d'échelle = argument économique, rien d'autre. Argument terrestre, matériel, de pouvoir sur les voisins, économique ou industriel, pour tirer plus de profit par plus de production, ou plus de gains des ventes.
Admettons que notre monde ne sache sortir de cette entropie qui conduit au gigantisme, hors des qualités, des capacités de fond de l'homme,... il faut bien mettre une coordination. Admettons le pour notre époque, c'est contingent, temporaire donc.
Alors faut-il un gouverneur, un gouvernement ? Non !
Il faut un ad-ministrateur, un ministre-vers, un serviteur vers le but, qui est le salut, Dieu.
Administrer est une service, un talent reçu de Dieu.
Elu par ses administrés, à taille correcte du territoire administré, ou choisi par des pairs reconnus (par les mêmes administrés), n'importe. Son service, devant les hommes, pour Dieu, sera d'administrer, pas de mener le troupeau, juste de construire, nettoyer, organiser l'état des bergerie est des pâtures terrestres, pour que chacun puisse vivre sa route dans le temps sur terre.
Aucun système ne vaut en lui-même.
La société chrétienne n'existe pas.
Le Moyen-Âge et ses cathédrales n'ont eu qu'un temps, celui de voir se lever ceux qui l'ont détruit : répétition du péché d'Eden.
Rien su terre ne peut être stable, tout y passe, tout meurt.
De saint-Louis nous sommes tombés dans les bourdes de Louis XIV, pourtant Dieu-donné à sa conception, mais c'est celui qui a vidé les provinces de leurs administrateurs, et concentré les forces désoeuvrées à la capitale, faisant le lit de la Révolution ; le ciel est venu le dire... Sans le coeur sacré, sans le roi à genoux, et écouteur du Ciel, point de lieu-tenant de Dieu, et le troupeau tourne en rond, pour se disputer le foin.
L'administrateur est là pour coordonner les constructions, organiser les pâtures, jauger les conflits. Service ! Celui qui en profite pour se goinfrer de pouvoir, faire éclater sa puissance est mauvais serviteur. Le troupeau sera pourri par ceux qui feront comme le chef égotiste.
Alors ?
Et si voter était justement le leurre ?
Si personne ne votait,... où serait la validité, la respectabilité d'un président élu par 15, ou 5% de ses administrés ? La planète rirait de lui... et chercherait où sont les vrais décideurs. Non ?
Voter à taille de compétence, oui.
Voter ce qui est dans notre incompétence, non !
Voter au village, au canton, au département pour 10 % des gens qui sont capables de comprendre cette taille de gestion, oui, cela irait.
Le reste ressort d'un métier... qui s'apprend.
En passant : les "chefs" révolutionnaires avaient décidé que, sainte Egalité obligeant, tous pourraient soigner les autres, point de diplôme de médecin... Vous devinez où ils sont allés... Soigner s'étudie, et se valide par ses pairs soigneurs.
Adminitrer aussi.
Et ce n'est pas l'ENA qui l'enseigne... hors de sa capacité à faire du théâtre blablatant ou des calculs de fric genre Monopoly pour élites cooptées dans et par les banquiers ...
C'était ma réponse du jour à une question qui me fut posée, essayent d'aller au fond, à la fin de l'homme dans sa vie.
Je viens d'entendre justement un bout de conférence du père Molinié, je le mets dans un autre message.
Avec mes bonnes salutations
Glycéra