L'éditorial qui engage donc la rédaction entière de Le Monde est particulièrement scandaleux.

Non pas tant que ce journal, à la suite des ses propriétaires, s'est engagé très tôt dans la promotion du mouvement En Marche et de son leader suprême.

Non pas tant que ce journal soit ouvertement anti-catholique, reniant ses origines avec Hubert Beuve-Méry et d'autres après lui : voilà longtemps qu'on y est habitué.

Mais venir parler de "faute morale" de la part d'un journal qui professe justement son a-moralité, sa distance envers toute religion et révélation, voilà qui est bien singulier pour ne pas dire absurde.

Le candidat du journal s'est-il revendiqué de la foi catholique ? Pas à ma connaissance. S'est-il fait le champion ou l'ennemi de la doctrine sociale de l'Église ? Clairement il est du côté d'une réduction voire d'une suppression des droits des travailleurs : serait-ce une critère de "moralité" pour le journal des élites "bobos" par excellence, celles qui capitalisent les bénéfices de la mondialisation et de la "concurrence libre et non faussée" dont l'U.E. est la gardienne ?

Au regard de la "morale", l'Église catholique est Mater et magistra. Les rédacteurs du journal du soir feraient mieux de se mettre à son écoute.
Ils auraient pu rester sur leur terrain, celui de l'autonomie des réalités terrestres, et louer la C.E.F. d'être restée sur le sien : celui de la "morale", de la morale dans sa totalité et sans le sectarisme partisan dont Le Monde est devenu le triste exemple à l'instar d'une classe médiatique qui perd chaque jour en crédibilité aux yeux des Français.

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